En 2013, la compagnie Royal Air Maroc a réalisé un résultat net de 168 millions DH, renouant ainsi avec les bénéfices, après deux exercices difficiles, en 2011 et 2012, marqués par des déficits.
Le plan de restructuration entamé en 2011 par Royal Air Maroc commence à donner ses fruits. La compagnie annonce un bénéfice net de 168 millions DH en 2013, et un résultat d’exploitation de 789 millions DH en progression de 10%, et un chiffre d’affaires global de 13,38 milliards DH, dont 12,42 MDH dans l’activité transport, selon un bilan annuel annoncé, il y a quelques jours, par son PDG, Driss Benhima, cité par Air Journal. La RAM a dépassé « les objectifs fixés par le contrat-programme signé avec l’État en septembre 2011 », précise un communiqué de la compagnie, qui fait état de la réalisation « d’importantes avancées » notamment en matière de « rationalisation des coûts ».
La compagnie a dû faire de coupes importantes dans ses effectifs réduisant de 42% le ratio nombre d’employés par avion qui de 100 en 2011 à 58 en 2014. La RAM estime qu’il s’agit d’une performance qui lui permet de devancer « largement les compagnies régulières et se rapproche du niveau des grandes low-cost qui, pourtant, ne disposent pas de réseau de vente propre ». Un autre indicateur a permis à la RAM de renouer avec les bénéfices. Il s’agit du ratio « nombre de passagers par employé » qui est passé de 1.246 à 2.148 entre 2011 2013, avec des prévisions de le porter à 2.329 passagers par employés en 2014. « Le benchmark de ce ratio avec d’autres compagnies aériennes montre que RAM est devenue nettement plus productive que la plupart des compagnies majors », écrit la compagnie dans son communiqué. Il est également question de la « réduction des effectifs » ayant permis de faire passer le ratio « nombre d’heures de vols par employé » à 63 heures en 2013, contre 36 heures en 2011.
Près de 6 millions de passagers
Royal Air Maroc a transporté près de 6 millions de passagers en 2013. Ce résultat est en recul « de 3 % par rapport à 2012 » principalement en raison de la « diminution de 13 % du trafic point à point », un marché sur lequel la compagnie a effectué un retrait comme le prévoyait le contrat-programme. La compagnie a quand même enregistré une bonne performance sur les marchés Europe-Casablanca portant sa part de marché à 53 %, malgré la forte concurrence des offres low-cost, particulièrement durant la haute saison de 2013. L’Afrique est le second marché de la compagnie, avec 32 destinations vers 26 pays, et une part de 23% dans le chiffre d’affaires de l’activité passage. Le transporteur aérien a également renforcé son offre vers des destinations africaines en renforçant sa plateforme de correspondances à Casablanca et en ouvrant de nouvelles lignes en Afrique.
Depuis le début de 2014, le trafic a progressé de 6% à fin mai 2014. « A fin mai 2014, les recettes passagers ont augmenté de 1%. Le coefficient de remplissage s’améliore en affichant 4 points supplémentaires en mai 2014. Durant la première semaine de juin, il affiche une augmentation de 7 points », selon Air Journal.