La condamnation d'Abdelouhab Fersaoui est « inadmissible » et « scandaleuse », selon Amnesty - Maghreb Emergent

La condamnation d’Abdelouhab Fersaoui est « inadmissible » et « scandaleuse », selon Amnesty

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Amnesty International a réagi à la condamnation du président de l’Association RAJ, Abdelouhab Fersaoui à une année de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.

 « Abelouhab Fersaoui doit être libéré et les charges retenues contre lui doivent être abandonnées, il n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression, garanti par la Constitution et les normes internationales des droits humains », a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.

Elle ajoute : « À un moment où la pandémie du Covid-19 incite les gouvernements du monde entier à envisager des libérations anticipées de prisonniers, les autorités ont décidé de maintenir en détention et de condamner des personnes uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ou pour avoir exercé leur profession de journaliste, en invoquant différentes lois répressives ».

La directrice d’Amnesty souligne que les militants du Hirak sont devenus une cible, ce qui contredit le discours officiel plaidant en matière de respect des libertés.

« Ces dernières semaines, nous constatons que des militants pacifiques en lien avec le mouvement du Hirak sont particulièrement ciblés, alors que le président Tebboune s’était engagé, lors de son discours d’investiture, à répondre aux revendications du mouvement de protestation », souligne la même source.

Pour Amnesty International plus que jamais, il est urgent de « libérer immédiatement » et « sans condition » tous les détenus d’opinion et de mettre fin au harcèlement judiciaire des militants pacifiques.

Pour rappel, Abdelouahab Fersaoui a été arrêté le 10 octobre 2019 lors d’un sit-in à Alger et était détenu depuis, à la prison d’El Harrach. Il a été inculpé d’« atteinte à l’intégrité du territoire national », selon l’article 79 du code pénal, et d’« entrave au transport de matériel militaire » afin de porter atteinte à la sûreté de l’État, en vertu de l’article 74 du code pénal. Les autorités l’ont condamné uniquement sur la base de ses écrits sur Facebook critiquant la répression contre le Hirak en Algérie et sa participation à des manifestations appelant à une transition démocratique.

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