Une autre résolution de la conférence recommande au régime d’« amorcer un processus démocratique, d’ouvrir le champ à l’exercice des libertés individuelles et collectives et d’associer la femme et la jeunesse dans ce processus de changement démocratique ».
Le Front islamique du salut (FIS, dissous) a réussi hier à convaincre ses partenaires de la conférence d’entente nationale organisée par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) qu’aucune réconciliation n’est possible sans vérité et sans justice.
Parmi les résolutions de cette conférence rendues public aujourd’hui une préconise, en effet, d’« assoir une réconciliation nationale sur la vérité et la justice ».
Pour rappel, le FIS, interdit en 1992, rejette une disposition de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale interdisant de parler de certains événements des années 1990 et dont le but est d’éviter de mettre en cause les militaires engagés dans la lutte antiterroriste.
Les participants à la rencontre d’hier se sont entendus pour «approfondir le débat et enrichir le contenu de la plateforme ayant servi de base à cette première conférence ». Ils ont également convenu de « rédiger un document de référence à soumettre au pouvoir et à la société », de « mobiliser les Algériens dans toutes leurs composantes sociales » et d’ « essayer d’élargir le front de cette opposition au maximum de formations politiques qui croient au changement démocratique ». Ils ont recommandé au régime de saisir l’opportunité offerte par dynamique qu’a impulsée, selon eux, cette conférence « pour amorcer un processus démocratique, ouvrir le champ à l’exercice des libertés individuelles et collectives et associer les femmes et la jeunesse dans ce processus de changement démocratique ».
Il convient de rappeler que la CNLTD a réussi à réunir hier mardi, à l’hôtel Mazafran à Zéralda, un nombre jamais atteint auparavant de formations politiques et de personnalités se revendiquant de l’opposition dans toutes ses composantes, laïque, islamiste et nationaliste et ce, pour une conférence dite d’« entente nationale ». Y ont pris part, entre autres, Ali Yahia Abdennour, Mouloud Hamrouche, Mohcine Belabbas, Said Sadi (RCD), Arezki Ait Larbi, Ali Benflis, Saad Abdallah Djaballah (PJD), Ahmed Betatache (FFS), Sofiane Djilali (Jil Jadid), Abderrazak Makri (MSP) et Ali Djeddi (FIS).