Aux Etats-Unis, le décollage du contenu sur Smartphone est entrain de promouvoir la rentabilité des opérateurs des télécommunications américains dans le monde. Quatre d’entre eux occupent le Top 10 des opérateurs les plus rentables dans le monde. La place de leader est revenue à l’opérateur de la téléphonie mobile AT&T. Savez-vous que le temps passé par un américain devant un terminal mobile a grimpé de 9,3% au cours des trois derniers trimestres de cette année, passant de 2h42 à 2h57 minutes. C’est une étude d’App Annie, une compagnie d’analyse des données, qui le révèle. Les Américains passent donc plus de temps devant leurs appareils mobiles que leur téléviseur. La gratuité des services des appels vidéo offerts par des plateformes comme FaceTime (Apple), Skype ou Google Hangouts est à l’origine de la montée en charge du flux data chez beaucoup d’opérateurs US. Selon une autre étude réalisée en juin dernier par la firme Gartner, 50 millions d’adultes américains appellent quotidiennement en vidéo sur leur mobile. Les observateurs affirment que les Etats-Unis sont précurseurs dans ce domaine grâce aux performances technologiques récentes relevées dans le domaine du codage, à la baisse des prix des équipements vidéo, à la démocratisation des terminaux mobiles intelligents et la qualité des réseaux téléphoniques des opérateurs américains.
Selon Gartner, la demande en contenu vidéo va quadrupler dans les trois ans à venir, ce qui signifie que les opérateurs de télécoms vont engager d’énormes investissements dans leurs réseaux haut et très haut débit. Quel est alors le modèle économique qui permettra d’augmenter la consommation data des clients, sans remettre en cause la neutralité de l’Internet et en même temps évitera aux opérateurs de mettre seuls la main à la poche ? Certains estiment que les fournisseurs des services doivent contribuer au financement des réseaux. Faux, répliquent d’autres qui pensent que c’est aux fournisseurs d’accès à Internet de le faire puisque ce sont eux qui vendent des accès haut débit et facturent les offres réseaux à leurs abonnés. D’autres experts dans l’économie des télécommunications, plus visionnaires et partisans du principe de la neutralité d’Internet, ne veulent plus que les grands datacenters restent aux mains des sociétés américaines. Ils veulent garantir aux internautes un accès égal à tous les services ou contenus en ligne de leur choix, sans que le coût de leur accès soit dépendant du type du contenu visité.