Lors d’un point de presse organisé en marge du 32ème sommet de l’UA à Addis-Abeba, le président tunisien, Béji Gaid Essebsi a déclaré que la crise libyenne « est très compliquée, parce qu’il y a trop d’intervenants sur le dossier ».
Selon le président, la prise en main du dossier par les Nations unies est une chose positive. Sans donner des détails sur les négociations actuelles, Gaid Essebsi a affirmé que le dossier connaissait des avancées importantes et qu’il y aura une résolution claire dans les prochains jours. Par contre, « nous souhaitons, que l’application des résolutions au niveau local « cela soit Libyo-Libyenne ».
Cette avancée vers une résolution qui arrange toutes les parties en Libye a été déjà annoncée par le diplomate algérien, Smail Chergui, commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine, lors d’une interview accordée à la radio Française RFI, au cours de laquelle il a indiqué que la résolution de Khartoum (Soudan) le 24 janvier dernier est une réelle avancée dans le dossier. La commission qu’il dirige « a réussi à réunir les 14 groupes armés avec le gouvernement et les problèmes d’inclusivité et de partages des ressources naturelles sur toutes les régions vont être résolues ».
Sur le choix de l’Egypte de faire des dossiers sécuritaires et la lutte anti-terroriste une priorité pour l’UA cette année 2019, le président tunisien estime qu’il s’agit d’une orientation cohérente. « chaque pays a son approche, ses moyens, son histoire et ses façons d’opérer. On n’a pas de leçons à donner aux Égyptiens sur ses choix ». « Le plus essentiel, c’est le fait que nous nous inscrivions dans processus d’avenir et de progrès ».
De notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Aboubaker Khaled