Les prix en moyenne de viandes rouges ont observé une tendances à la hausse, de plus de 20%, notamment pour les viandes ovines (agneaux), a indiqué une note de l’Observatoire des filières viandes rouges, du ministère de l’Agriculture et du développement rural.
Selon la même source, les prix de la viande rouge varient entre 1 250 et 1 400 DA le kg pour l’agneau et entre 1150 et 1250 DA le kg pour la viande ovine de brebis et bélier de réforme.
Concernant les prix des viandes bovines locales, ces derniers ont enregistré une hausse de l’ordre de 10% à 15 % durant le mois de mars 2021. Une hausse des prix qui s’explique par une baisse de la disponibilité des viandes locales, due à une hausse des prix des aliments.
« Une situation que nous avons constater à l’approche du mois de Ramadan, au niveau des boucheries à travers différentes régions du pays », explique la note du ministère qui ajoute que le même constat est observé en comparaison trimestrielle (T.1/ 2021 / T.4 2020 ), notamment pour les viandes ovines et à un degrés moindre pour les viandes bovines.
Concernant les viandes bovines importées, suite à une demande des pouvoirs publics pour satisfaire le marché local en viande rouges, ces derniers n’ont pas enregistré de baisse des prix. Bien au contraire, les prix affichés sont les mêmes que ceux des viandes bovines locales.
Selon l’Observatoire, la filière viande rouge est pointée du doigt. Les problèmes en amont et en aval font en sorte de pérenniser un système de gestion dépassé dont les retombées sur les consommateurs ne sont que le reflet d’une instabilité du marché et une crise réelle d’une offre qui reste faible, face à une demande croissante. « Ce qui constitue un handicap certains pour une grande partie des consommateurs dont le pouvoir d’achat s’est dégradé avec l’inflation et la dévaluation du dinar, ajouter à cela la crise sanitaire du Covid 19 qui perdure depuis des mois », lit-on sur la note du ministère.
Une forte augmentation des prix des aliments pour le cheptel bovin
Le même organisme fait aussi remarquer que les prix moyens des foins sont en nette augmentation durant ce premier trimestre de l’année 2021, dans l’ensemble. » Cela est du à un manque des aliments pour le cheptel bovin sur les marchés, des pénuries accentuées par la crise sanitaire (Covid 19) qui a eu un impact négatif sur les prix », note l’Observatoire des filières viandes rouges.
En comparaison trimestrielle, les prix des foins ont enregistrés des hausses très importantes durant ce premier trimestre 2021. Des augmentations qui dépassent les 50 % pour l’avoine et plus de 30 % pour le foin d’orge.
L’alimentation du cheptel, principalement les fourrages cultivés représentent moins de 3% des surfaces fourragers. La couverture des besoins animaux pour tout le cheptel (ressources naturelles) dépasse à peine les 75%, selon la même source.
Par ailleurs, on a remarqué que les prix du bovin local sont tous en hausse, selon la même période de comparaison. Les prix moyens relevés durant ce premier trimestre 2021 pour la catégorie des mâles de l’espèce bovine locale, ont enregistré des tendances à la hausse en ce début d’année, avec une augmentation de 28 % pour les veaux et les taureaux et 39 % et 31% pour les taurillons.
Avec l’ouverture des marchés et la reprise de l’activité partiellement, on a relevé une légère hausse des ventes au niveau des marchés à bestiaux pour les différentes catégories, un plus accentué pour les veaux et taureaux, précise le même organisme.