La Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH), présidé par Me Mokhtar Bensaïd, a émis plusieurs propositions dans le cade de la révision constitutionnelle, a-t-on appris via son communiqué rendu public ce mardi 16 juin 2020.
« Cette révision constitutionnelle, si elle est correctement réalisée, peut-être la pierre angulaire pour bâtir une « Algérie nouvelle ». C’est la raison pour laquelle la LADH a tenu à apporter sa pierre à l’édifice, en mettant le doigt, sur ce que ses membres et les différents spécialistes consultés qualifient de « lacunes », tout en proposant des solutions à celles-ci » estime l’organisation de Mokhtar Bensaïd.
Reçu à la présidence de la République, dimanche passé, le président de la LADH a émis, « un rapport de 31 pages comprenant soixante-onze (71) propositions entre ajouts (17), suppressions (12) et modifications (42) totales ou partielles d’articles de cette mouture » précise le communiqué.
La ligue note qu’elle s’est concentrée sur le premier axe relatif aux « droits fondamentaux et libertés publiques » qui relève de son domaine de compétence. « A ce titre notre ONG a mis l’accent sur la nécessité de constitutionnaliser l’octroi de plus de libertés et droits sociaux, politiques et économique, tout en garantissant les mécanismes d’application de ces droits et libertés collectifs et individuels sur le terrain » a-t-elle souligné.
La LADH a aussi assuré qu’elle n’a pas manqué d’émettre plusieurs recommandations, en ce qui concerne la liberté d’opinion et d’expression ainsi que la liberté de la presse ou encore le droit à l’information, qui « font partie intégrante des principes fondamentaux des systèmes démocratiques ».
La ligue a par ailleurs souligner « le caractère positif de plusieurs articles de la mouture de l’avant-projet de révision constitutionnelle, à l’image de ceux relatifs à la liberté d’opinion et la liberté du culte, ainsi que l’adoption du régime déclaratif pour la création d’associations ou pour l’organisation de rassemblements et manifestations ».
Rappelons qu’au mois d’aout 2019, le bureau exécutif de la LADH est entré en désaccord avec son président Mokhtar Bensaïd, qui avait rejoint l’Instance de dialogue et de médiation coordonnée par karim Younes. Le bureau exécutif avait déclaré que cette position ne représentait pas celle de l’organisation qui l’avait appelé à se retirer du panel.