L’Algérie occupe la 146e position sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse 2020, selon un rapport de Reporters sans frontières (RSF) rendu public ce mardi, 21 avril 2020. Ainsi l’Algérie perd cinq places dans ledit classement. En 2019 le pays était classé 141e.
« Dans un contexte politique assez instable, la liberté de l’information en Algérie demeure fortement menacée. Les autorités continuent à verrouiller le paysage médiatique avec de nombreux procès intentés contre des journalistes. Sous pression judiciaire, la presse algérienne peine à remplir sa mission », souligne le rapport.
RSF a aussi rappelé que depuis le début du mouvement de contestation en février 2019, les journalistes algériens ne cessent de réclamer leur droit à couvrir librement l’actualité politique de leur pays.
L’Algérie ne cesse de régresser en termes de liberté de la presse selon le classement en question. Elle était respectivement ; 129, 134, 136 et 141 en 2016, 2017, 2018 et 2019.
Quant au Maroc, il a gagné deux places en passant de la 135e place en 2019 à la 133e place en 2020. RSF estime qu’au Maroc, « les pressions judiciaires contre les journalistes persistent. Outre les procès qui se poursuivent depuis des années contre plusieurs acteurs des médias, de nouvelles actions en justice ont été intentées contre les journalistes et de lourdes condamnations ont été prononcées ».
La Tunisie, quant à elle, a gardé sa 72e place. « En Tunisie, la liberté de la presse et de l’information est l’acquis le plus important de la révolution du jasmin. Certes les fondements ont été posés pour une profonde transformation des médias en structures professionnelles, libres et indépendantes, mais les inquiétudes persistent quant aux lenteurs qui marquent l’élaboration du nouveau cadre légal relatif au secteur médiatique », s’inquiète RSF.