Un nouveau gouvernement, soutenu par les islamistes, a prêté serment hier à Tripoli devant l’ancien Parlement reconstitué. Un autre, qui semble soutenu principalement par les forces anti-islamistes, a été formé à Tobrouk ; il devrait prêter serment devant le Parlement nouvellement élu.
Un gouvernement soutenu par les islamistes a prêté serment samedi devant l’ancien Parlement dans la capitale Tripoli, ouvrant la voie à la confrontation avec le gouvernement laïque dans la ville de Tobrouk, dans l’est du pays (présidé par Abdallah Al Tahni).
Plus tôt mardi, le Congrès général national (CGN) a donné sa confiance au nouveau cabinet dirigé par Omar al-Hasi et composé de 19 ministères et de trois conseils suprêmes.
La cérémonie d’inauguration a eu lieu en présence de Saleh al-Makhozom, second vice-président du CGN, et à cette occasion 13 ministres nommés dans le gouvernement Hasi ont prêté serment.
Selon le plan de transition libyen, le nouveau Parlement élu, la Chambre des représentants, a déjà remplacé l’ancien CGN intérimaire.
L’alliance armée islamiste « Aube de la Libye », qui a effectué dernièrement une série de percées militaires à Tripoli, a donné son soutien au CGN pour qu’il reprenne le pouvoir et forme son propre gouvernement face à celui formé à Tobrouk, ce qui signifie que le pays est maintenant partagé entre deux Parlements et gouvernements rivaux.
Depuis mai, la Libye connaît des affrontements sanglants entre groupes islamistes armés et milices pro-laïques. Le conflit s’est étendu aux autres principales villes comme Benghazi, Gharyan et Zaouïa.