La Libye termine l’année 2014 dans le chaos - Maghreb Emergent

La Libye termine l’année 2014 dans le chaos

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La Libye termine une année 2014 chaotique,  dans une tentative de sauvetages de ses bases pétro-gazières, en proie aux flammes et à l’emprise des milices rebelles.

 

Après l’attaque terroriste qui a visé hier le parlement libyen de Tobrouk faisant plusieurs blessés parmi les parlementaires, l’heure n’est pas à l’accalmie en cette fin d’année sanglante. Deux soldats de l’armée de Khelifa Haftar ont trouvé la mort ce mercredi matin à Benghazi dans des affrontements qui les opposent depuis le 12 mai dernier, aux milices et aux groupes islamistes qui activent dans cette ville. L’aviation militaire libyenne poursuit ses frappes aériennes depuis mardi sur la base aérienne de Qardabiya au sud de Syrte, détenue depuis plusieurs mois par les brigades « Takraft », sans faire de dégâts humains, selon des officiers de l’armée du Général Khalifa Haftar.

Malgré la vague de froid qui s’est abattue cette semaine sur le nord du pays, les milices et les groupes armés poursuivent leurs activités sur le terrain. Une bombe artisanale a visé ce mercredi matin la chaine de télévision Al Tawhid, située à l’entrée de la ville Syrte, sans causer de dégâts humains, selon la chaine locale « Akhbar Libya 24 ». Pas de répit non plus pour les autres villes libyennes, notamment celles du nord, qui en plus de devoir faire face aux pénuries de gaz et aux coupures répétitives d’eaux- aggravés par les chutes de neige ces derniers 24 heures- vivent sous les accrochages  des groupes rebelles et de l’armée régulière.

Réunion des tribus libyennes pour libérer le Croissant pétrolier

Après leur échec d’arriver à un consensus national qui mettrait fin au drame que vit leur pays depuis bientôt quatre ans, les tribus libyennes se sont réunies ce mercredi dans la ville de Barka, pour libérer les bases du « Croissant pétrolier », après l’attaque  de la base de Misrata, et l’incendie du terminal pétrolier d’Al  Sedra  jeudi dernier.  Ce terminal pétrolier situé entre les villes de Benghazi, Syrte, Tripoli et Misrata,  comprend 19 réservoirs d’une capacité de stockage estimée à 250.000 barils chacun, dont cinq ont pris feu vendredi dernier, selon l’agence AfricaGate News. Cet incendie était, rappelons-le, à l’origine de la légère augmentation des prix du baril de Brent vendredi dernier, à 60,37 dollars/b. Une augmentation motivée, par ailleurs, par la baisse de la production pétrolière libyenne à 350 000 b/j, contre 800 000 b/j avant la progression des milices de Fadjr Libya vers ces bases pétrolières le 13 décembre. Avant 2011, la Libye produisait 1.6 millions de b/j.

Une croissant pétrolier sous embargo

Composé des terminaux d’Al-Sedra, de Ras Lanouf et de Bregan, le  « Croissant pétrolier »  est  sous  embargo maritime et aérien imposé par l’Armée populaire libyenne depuis samedi du coté de Misrata, dans le but de « couper les vivres aux milices de Fadjr Libya « l’Aube de la Libye », qui tentent depuis la semaine dernière de prendre le contrôle de ces plus importantes bases pétrolières du pays. Cet embargo a été décidé suite à la découverte d’un navire sud coréen chargé de 250 conteneurs, des armes et des munitions au large de Misrata « destinés aux combattants de l’Aube de la  Libye », estiment des médias locaux. Aussi, des sources responsables du gouvernement provisoire ont indiqué à Africagate qu’un avion Airbus 350 a atterri, sans autorisation ni information, sur l’aéroport de Misrata vendredi après midi, et que le gouvernement libyen d’Omar Essenki,  a pu identifier la compagnie détentrice de cet avion comme étant « turque », confirment les mêmes sources.   

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