Pour répondre aux craintes formulées par plusieurs opposants à l’exploitation de ce domaine minier, en raison de son impact négatif sur l’environnement dans une région connue pour avoir une forte densité de population, WMZ, filiale de Terramine Australia, lance une nouvelle étude.
Mais cette fois-ci, elle a été confiée à la société d’ingénierie China ENFI, filiale du grand groupe chinois NFC, qui a pris le contrôle de Terramin Australia.
Achevée en 2018, cette mise à jour de la DFS (Etude de Faisabilité Définitive) pour le développement du projet Zinc & Plomb de Tala Hamza à Amizour a introduit une nouveauté de taille, une nouvelle méthode d’extraction. Elle permet de réduire à un niveau acceptable les préoccupations environnementales et sociales formulées par la partie algérienne.
Cette dernière étude inclut l’optimisation des études précédentes, la mise à jour de la réserve de minerai à la lumière de la nouvelle méthode d’extraction proposée, une nouvelle analyse économique et surtout le stockage des résidus remplacé par le « gerbage à sec ». Underhand Drift and Fill (UDF), ou « déblai et remblayage », est définie comme « une méthode d’extraction sélective à petite échelle avec un coût d’exploitation minière plus élevé que la méthode d’extraction de grottes par blocs adoptée en 2010 ».
Cette méthode devrait permettre d’augmenter la teneur du minerai tout en réduisant sa dilution et son empreinte environnementale, mais en contrepartie, elle fait baisser d’une manière significative les quantités de minerai exploitable sur la durée de vie de la mine, estimées au départ 68,6 millions de tonnes à 4,6% de zinc et 1,2% de plomb.
Cette mise à jour des « schémas de traitement et des coûts d’investissement et d’exploitation (estimés à 350 millions de $), devrait par une extraction souterraine (galeries), permettre le traitement de 1.4 millions de tonnes de minerai par an (tpa), qui fournirait une moyenne 129.300 tpa de Zinc concentré à 54% et 2600 tpa de concentré de plomb à 63% ».
Le PDG de Terramine Australia, Richard Taylor a déclaré que le « projet de Tala Hamza ouvre des possibilités d’expansion à la fois dans la zone d’exploration et plus loin dans un pays minier émergent ». D’autres gisements non encore explorés existeraient dans la zone couverte par le permis d’exploration, qui s’étend sur une superficie de 122,76 Km2.
Il faut rappeler que WMZ (Western Mediterranean Zinc) Spa est une joint venture de Terramine Australia, une société minière australienne de petite envergure, de l’Entreprise Nationale des Produits Miniers Non Ferreux (ENOF) et de l’Office National de Recherche Géologique et Minière (ORGM). Terramine Australia détient 65% des parts, alors que l’ENOF et l’ORGM en détiennent respectivement 32.5% et 2.5%. Les chinois du géant chinois La Non-Ferrous Metals Industry (NFC) sont rentrés dans le capital de Terramine Australia en 2013 et siégeraient dans le board de cette entreprise.