Des négociations pourraient être ouvertes bientôt entre Tripoli les milices qui bloquent ces ports depuis juillet 2013. Si elles sont couronnées de succès, les exportations libyennes seront dopées d’environ 600.000 barils par jour.
Le prix du Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a reculé jeudi de 23 cents par rapport à la clôture mercredi sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres et le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour la même échéance perdait 41 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Ils valaient, respectivement, 104,56 et 99,21 dollars.
Ce léger frémissement est dû, selon les analystes pétroliers cités par la presse mondiale, à la perspective d’une augmentation à court terme de l’offre en provenance de Libye.
Mardi soir, le chef des groupes armés qui contrôlent depuis plusieurs mois les principaux ports de l’Est de la Libye, Ibrahim Jodhrane, a annoncé avoir accepté des négociations avec le gouvernement central en vue d’un accord mettant fin au blocage des terminaux pétroliers.
Ibrahim Jodhrane a justifié sa disposition à conclure cet accord par son souci de répondre aux aspirations des Libyens et de couper court à toutes les manœuvres visant à une intervention militaire régionale ou internationale en Libye, selon l’Agence Panapress.
Un accord pourrait être trouvé dans les prochains deux à trois jours, ce qui doperait les exportations libyennes d’environ 600.000 barils par jour, soit le quadruple de son volume actuel, selon Gary Hornby, expert du cabinet Inenco, cité par l’AFP.
Des groupes armés occupent depuis juillet 2013 trois principaux ports dans l’Est de la Libye, réclamant l’instauration du système fédéral et la part de leur région dans les revenus pétroliers de l’Etat libyen.
L’occupation des terminaux pétroliers a occasionné une grande baisse de la production libyenne passée de 1,5 millions de barils/jour à environ 400.000 baril/jour seulement.