La retraite, source d’inquiétude des salariés algériens - Maghreb Emergent

La retraite, source d’inquiétude des salariés algériens

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La polémique autour de l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 60 ans, continue de susciter l’inquiétude chez les salariés algériens, tant les anticipations, interprétations et extrapolations des uns et des autres au sujet des intentions des pouvoirs publics sur cette question sensible, entretiennent un flou qui n’est pas fait pour les rassurer.

 

Une question, à laquelle plusieurs organes de presse ont consacré la première place dans leurs titres et commentaires.

Un texte déjà prêt et sera promulgué par une ordonnance signée par le président de la République en juillet

«Sa promulgation se ferait par ordonnance..ce que prévoit le nouveau projet sur la retraite», annonce en grosses manchettes le Quotidien d’Oran, qui indique que «le gouvernement vient de ficeler le texte relatif à la retraite en y incluant toutes les options susceptibles de satisfaire le monde du travail, et prévoit de le faire promulguer par ordonnance (…) pour éviter que le projet ne devienne un fond de commerce politicien pour les joutes électorales de 2017».

Citant «des conseillers au Premier ministère», le journal écrit qu’«il est fort probable que cette ordonnance soit signée par le président de la République dès le début du mois de juillet mais n’entrera en vigueur qu’en janvier 2017». «Il semble que Sellal et son équipe ont pris toutes les précautions pour ne pas provoquer de vagues, au sein du monde du travail (…)», poursuit le journal qui, sur la base de déclarations de «spécialistes du droit et des relations de  travail», ajoute que «si le projet fixe, effectivement l’âge de départ légal à la retraite à 60 ans, il ne ferme pas la porte à d’autres possibilités».

Les syndicats autonomes marginalisés au profit de l’UGTA, un syndicat non représentatif

Dans un commentaire sur le même sujet, le journal stigmatise la marginalisation des syndicats autonomes «forts de plusieurs millions d’adhérents, en somme tous les fonctionnaires de l’éducation nationale, la santé et la formation professionnelle», au profit de «l’UGTA, un syndicat de moins en moins valorisé et de plus en plus discrédité pour son positionnement antisocial et antidémocratique».

«Révision du système de retraite..le recul de l’UGTA», titre de son côté, à la une, Le Soir d’Algérie, qui écrit «la centrale syndicale UGTA veut-elle jouer les prolongations dans le dossier portant révision de certaines dispositions de retrait? Tout porte à le croire. La rencontre à huis clos qui a regroupé, le week-end dernier, le secrétaire national avec les secrétaires généraux des fédérations, sous la présidence de Sidi Saïd, laisse penser que l’UGTA veut rattraper le terrain perdu dans ce dossier».

«Nos sources laissent croire que l’UGTA, à travers ses représentants au sein de la commission de révision de révision plaidera pour le principe de la suppression de la disposition portant la retraite proportionnelle. Quant aux autres dispositions telles que la retraite  anticipée et celle sans conditions d’âge, les représentants de la Centrale syndicale avanceront des arguments à même de les maintenir en l’état arguant que ‘’seul le système de départ à la retraite proportionnelle risque de provoquer des déséquilibres pour la Caisse nationale de retraite (CNR)’’».

Le journal rappelle que «l’annulation de certaines dispositions relatives au départ à la retraite décidée à l’issue de la dernière tripartite a soulevé la colère des syndicats notamment ceux se revendiquant autonomes (…) l’Unpef et le fédération de l’éducation affiliée au Snapap ont fortement critiqué cette mesure». Le journal rappelle également le communiqué de l’Unpef dans lequel elle déclare «au moment où on attendait une amélioration des conditions socioéconomiques des travailleurs de la fonction Publique, le gouvernement nous surprend avec une décision prise en concertation avec l’UGTA qui ne représente nullement les travailleurs».

Benghebrit : toutes les demandes de départ à la retraite proportionnelle déjà déposées, acceptées

Le Temps, Ennahar et El Khabar se sont, quant à eux, intéressés aux déclarations de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors d’une réunion avec dimanche dernier avec des syndicats et acteurs du secteur. «Retraite anticipée et sans condition d’âge..Benghebrit rassure les syndicats», titre Le Temps qui cite des responsables de la Satef et de l’Unpef, selon lesquels la ministre «a promis d’organiser une journée d’étude sur ce dossier avant la prochaine rentrée scolaire» et «a rassuré sur le fait que toutes les demandes de départ à la retraite anticipée ou proportionnelle seront satisfaites».

«La décision concerne les fonctionnaires ayant déposé leur dossier avant le début de l’application de la nouvelle mesure..la suppression de la retraite proportionnelle ne s’applique pas aux fonctionnaires de l’Education! La ministre de l’Education nationale a rassuré les syndicats», titre à la une Ennahar.

El Khabar écrit lui aussi à la une «La ministre de l’Education dévoile ‘’acceptation de tous les dossiers de demande des enseignants de départ à la retraite proportionnelle’’». Selon le journal, «la ministre a affirmé que ses services ont donné leur accord à toutes les demandes des enseignants qui ont déposé les dossiers départ à la retraite anticipée, démentant ‘’leur gel’’ pour le moment, d’autant que les concernés ont déposé leurs dossier depuis octobre dernier».

La ministre a également indiqué que ses services «ouvriront un débat approfondi sous forme de journées d’étude qui sera organisée en août prochain», ajoute le journal.

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