Les problèmes géopolitiques pèsent beaucoup plus que les fondamentaux sur les prix du pétrole.
La tendance haussière des prix du pétrole, enregistrés ces derniers mois, « est relativement durable », a estimé le professeur en sciences économiques, Mourad Goumiri, sur radio M au cours de l’émission Café des experts de l’économie (CEE).
Pour défendre son point de vue, le professeur s’est appuyé sur les prévisions de la Banque Mondiale au sujet des prix des matières premières et notamment le pétrole. La semaine dernière, cette institution a révisé à la hausse ses prévisions pour le pétrole. « En octobre dernier, les prévisions de la Banque Mondiale pour les cours du pétrole tablaient sur un prix de 56 dollars le baril. Dernièrement, ces prévisions pour l’année 2018 ont été revues à la hausse, avec une moyenne de 65 dollars le baril. Une révision de près de 20% qui indique clairement qu’on est dans une tendance haussière relativement durable », a-t-il assuré.
Pour sa part, Hassan Haddouche, spécialiste des questions économiques et financières a signalé que les facteurs géopolitiques ont plus d’influences sur les cours du pétrole que les facteurs fondamentaux. Il a expliqué dans ce sens que malgré l’excédent du pétrole sur le marché, et les relations conflictuelles entre les pays OPEP et non-OPEP, ainsi que les effets du pétrole de schiste et les importants stocks dans de nombreux pays, les problèmes géopolitiques pèsent beaucoup plus que les fondamentaux.
« Les problèmes géopolitiques poussent les cours du pétrole à la hausse. Les dernières déclarations du président américain, Donald Trump, au président français Emmanuel Macron et aussi à la chancelière allemande, Angela Merkel, lors de leurs visites à la Maison-Blanche, sur le risque nucléaire iranien et sa décision de revenir sur l’accord conclu avec ce pays affolent les marchés. Ce qui veut dire que les hausses des prix du pétrole ont un sens surtout géopolitique », a affirmé Hassan Haddouche sur Radio M.