La somme bloquée correspond au reliquat de trois types de recettes avant 2011 : les redevances passagers qui, pendant longtemps, ne pouvaient pas être rapatriées en France selon la loi algérienne, les surcharges carburant et les billets émis non utilisés.
Les comptes de la compagnie aérienne française Aigle Azur seraient « plombés » par le blocage de la Banque d’Algérie d’un montant de 28 millions d’euros correspondant aux recettes réalisées sur le sol algérien entre 2002 et 2011.
La somme bloquée par la Banque d’Algérie correspond au reliquat de trois types de recettes avant 2011 : les redevances passagers qui, pendant longtemps, ne pouvaient pas être rapatriées en France selon la loi algérienne, les surcharges carburant et les billets émis non utilisés.
A en croire le journal français La Tribune, cette situation pèse lourdement sur la trésorerie de la compagnie à la fin de la saison d’hiver. « Si la situation ne se décante pas rapidement, la compagnie qui emploie 1.200 personnes, dont 600 en France, risque de se retrouver en février-mars dans une situation extrêmement tendue sur le plan de la trésorerie », affirme le journal, qui précise que les 25 millions d’euros que comptait Aigle Azur fin novembre devraient être largement entamés à ce moment là.
Le journal français avance l’hypothèse d’une cessation de paiement qui serait sur toutes les lèvres, même si la baisse du prix du carburant est un soulagement pour la compagnie. Et les actionnaires de la compagnie, Gofast (51%) et le groupe chinois HNA (49%) ne comptent pas mettre la main à la poche, assure-t-il
Déblocage de fonds au compte-gouttes
La Banque d’Algérie a, depuis 2014, débloqué au compte gouttes les fonds rapatriables : 2,8 millions d’euros en décembre 2014 puis 8 millions en juillet 2015. Mais cela demeure insuffisant devant l’ampleur des difficultés que connaît la trésorerie de la compagnie qui a subi de plein fouet les effets de la crise ukrainienne durant l’exercice 2013-2014 perdant 3% de son chiffres d’affaires.
Aigle Azur réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires sur l’axe Algérie-France, représentant plus de 45 % des parts de marché et 80 % de son plan de vol. Elle est le principal concurrent de la compagnie nationale Air Algérie.
La compagnie aérienne française, créée en 1946 ne connaît pas actuellement de problèmes particuliers sur le marché algérien, si ce n’est cette affaires de reliquats de recettes des exercices antérieurs à 2011.