Cet indice de Transparency International (TI) mesure la perception de la corruption dans le secteur public. Pour 2017, la Nouvelle-Zélande, le Danemark et la Finlande y occupent, respectivement, la première, la deuxième et la troisième place, tandis que la Syrie, le Sud-Soudan et la Somalie ferment le classement à la 178e, la 179e et la 180e position respectivement.
La Tunisie est, des cinq Etats maghrébins, la mieux classée dans l’indice de perception de la corruption de Transparency international rendu public hier. Avec 42 points sur 100, elle arrive en 74e position dans un classement comprenant 180 pays. Elle est suivie du Maroc à la 81e place (40 points), de l’Algérie à la 112e place (33 points), de la Mauritanie à la 143e place (28 points) et, enfin, de la Libye à la 171e place (17 points).
Cet indice, pour rappel, mesure la perception de la corruption dans le secteur public. Pour 2017, la Nouvelle-Zélande, le Danemark et la Finlande y occupent, respectivement, la première, la deuxième et la troisième place, tandis que la Syrie, le Sud-Soudan et la Somalie ferment le classement à la 178e, la 179e et la 180e position respectivement.
Dans la région arabe, la Tunisie est devancée par les Emirats arabes unis (21e, 71 points), le Qatar (29e, 63 points), l’Arabie Saoudite (57e, 49 points) et le Sultanat d’Oman (68e, 44 points). Transparency International souligne les « progrès » réalisés par ce pays, ainsi que par le Liban et la Jordanie, pour lutter contre la corruption. Elle n’en souligne pas moins qu’il a récemment adopté une loi dite « de réconciliation » amnistiant des fonctionnaires corrompus de l’ère de l’ancien président déchu Zine El Abidine Ben Ali, dans le cadre d’arrangements financiers avec eux.
« La corruption est endémique dans la région MENA »
Commentant l’indice concernant la région Afrique du Nord/Moyen-Orient (MENA), Transparency International écrit : « Dans une région dévastée par de violents conflits et par les dictatures, la corruption demeure endémique à l’échelle des Etats arabes tandis que les attaques contre la liberté d’expression, la liberté de presse et la société civile vont crescendo. Dans un tel environnement il n’est pas surprenant que 19 des 21 Etats arabes enregistrent un score en deçà de 50 points dans l’indice de perception de la corruption pour 2017. »
L’organisation internationale observe que les Etats arabes les moins bien classés dans son indice 2017, à savoir, la Somalie (180e), la Syrie (178e), le Yémen (175e), le Soudan (175e) et la Libye (171e), « souffrent d’institutions publiques faibles, de conflits internes et d’une profonde instabilité ». De telles situations, ajoute-t-elle, permettent à la corruption de s’étendre, dans un contexte de contrôle limité voire d’absence de contrôle sur les abus commis par des officiels. »