Les autorités du pays choisissent le Maroc et la Tunisie, à l’échelle régionale, pour fixer le prix des médicaments.
A ces deux pays, s’ajoute une liste de pays comparateurs à l’international, laquelle comprend : La Jordanie, la Turquie, l’Arabie-Saoudite, la Grèce, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne et le pays origine du médicament. La liste de ces pays a été fixée par un arrêté ministériel, précise une note adressée aux opérateurs pharmaceutiques.
L’article 5 de cet arrêté, en l’occurrence l’arrêté du 26 décembre 2020 fixant la procédure de fixation des prix des médicaments, stipule que la proposition du prix du médicament est examinée, sur la base d’un ou plusieurs des paramètres, à savoir : le taux d’intégration, la comparaison du prix des médicaments de la même classe thérapeutique commercialisés au niveau national, la comparaison du prix des médicaments de la même classe thérapeutique commercialisés au niveau régional et international, ainsi que les volumes de ventes envisagées en Algérie.
Selon le même texte, la politique de fixation du prix des médicaments se réfère également à d’autres paramètres, notamment celui relatif au taux de change. Il est ainsi indiqué que « Le taux de change usité au cours des travaux du comité économique s’effectue sur la base du cours vendeur du dinar en vigueur le premier jour ouvrable du mois précédent celui du jour de fixation du prix du médicament, tel qu’il est fixé par la Banque d’Algérie. »
Il est par ailleurs rappelé que la procédure de fixation du prix des médicaments par le comité économique intersectoriel des médicaments est appliquée aux prix de cession sortie usine (PCSU) des médicaments fabriqués localement et aux prix Free on board (FOB) des médicaments importés, soumis à l’enregistrement, au renouvellement quinquennal et lors de toutes variations de prix à la hausse ou à la baisse par le comité, précise donc l’arrêté, ajoutant que la procédure de fixation du PCSU des médicaments fabriqués localement tient compte du taux d’intégration.
Gageons qu’avec un dinar algérien au plus bas et des taux d’inflation disparates, et ce rien qu’à l’échelle régionale, l’exercice de calcul pour fixer le prix des médicaments que remboursera la sécurité sociale aux algériens risque d’être des plus ardus.
Rappelons que selon l’Institut national de la statistique (INS), le taux d’inflation en 2020 en Tunisie s’est établi à 5,6% en moyenne annuelle contre 6,7% en 2019 et 7,3% en 2018.
Au Maroc le taux d’inflation a enregistré une hausse de 1,4% en septembre dernier, par rapport à la même période de 2019, selon des statistiques officielles. … Au total, le taux d’inflation a augmenté de 0,3% en septembre 2020 par rapport au mois d’août.
Enfin, le taux d’inflation moyen annuel en Algérie est de +2,3 % à fin novembre dernier, selon l’Office national des statistiques (ONS).