Le communiqué de la présidence qui a annoncé aujourd’hui sa levée précise qu’il pourra toujours être fait appel à « l’appui des forces militaires en cas de besoin ». Il souligne également que le statut des zones militaires spéciales sur les frontières tuniso-algériennes et tuniso-libyennes ne connaîtra pas de changement.
La Tunisie n’est plus, depuis hier, sous l’empire de l’état d’urgence. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui jeudi un communiqué de la Présidence tunisienne.
En vigueur depuis janvier 2011et sans cesse prolongé depuis, l’état d’urgence a été levé plus tôt que prévu. En novembre dernier, le président tunisien Moncef Marzouki l’avait reconduit jusqu’à juin 20014. Si sa levée met fin aux pouvoirs spéciaux accordés à la police et à l’armée (chargée depuis trois ans de garder les bâtiments publics, entre autres missions spéciales), elle ne signifie nullement un relâchement de la vigilance sécuritaire, dans un pays qui a connu plusieurs attentats et assassinats politiques.
Le communiqué précise, en effet: « (Cette décision) n’introduit pas de modification dans l’application des lois et des mesures en place dans le pays, y compris celles concernant les zones d’opérations militaires et les zones frontalières tampon. »Les zones en question, pour rappel, on été créées en 2013 sur les frontières tuniso-algériennes et tuniso-libyennes, où des groupes armés islamistes sont actifs.
La préscience tunisienne a également souligné que la levée de l’état d’urgence n’est pas de nature à limiter « les capacités des services de sécurité chargés d’appliquer la loi » ni d’empêcher « de demander l’appui des forces militaires en cas de besoin ».