«La voie de relance post-COVID-19 en Afrique nécessite de l’audace» (CEA) - Maghreb Emergent

«La voie de relance post-COVID-19 en Afrique nécessite de l’audace» (CEA)

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« C’est le moment d’être audacieux. Celui où nous devons nous réunir pour nous demander si nous répondons à l’appel des jeunes », a déclaré Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), mercredi, ors d’une réunion consultative des ministres africains de la jeunesse sur le COVID-19.

« Aujourd’hui, notre survie dépend de notre capacité à rester éveillé, à nous adapter aux nouvelles idées, à rester vigilants et à relever le défi du changement. Jamais dans notre histoire nous n’avons connu un moment aussi difficile où nous vivons à la fois une pandémie et une récession économique sur le continent », affirme Vera Songwe.

Pour la Secrétaire exécutive de la CEA « combattre efficacement la pandémie de coronavirus en cours afin de garantir que l’Afrique renoue avec la croissance et rebâtisse plus solide après le COVID-19 requiert une audace jamais vue sur le continent ».

Mme Songwe affirme que 51% de la croissance de l’Afrique proviennent du secteur des services qui nécessite des technologies, d’où la nécessité pour les États membres d’agir rapidement pour résoudre les problèmes d’Internet paralysants à travers le continent.

« Nous ne pouvons pas renouer avec la croissance rebâtir plus solide sans un accès suffisant à la technologie pour nos jeunes qui sont les innovateurs. Ce sont eux qui trouveront pour nous les solutions de demain. Je vous exhorte, en tant que ministres de la jeunesse, à vous joindre à nous, à travailler avec nous et ensemble à mettre en œuvre la stratégie africaine de transformation numérique et à accroître l’accès, l’accessibilité, la stabilité et la fiabilité du système d’Internet afin que de nombreuses autres choses puissent se réaliser automatiquement », dit-elle.

Mme Songwe informe que des consultations récentes avec des jeunes africains ont clairement révélé leur faim et leur soif de participer aux processus de prise de décision afin qu’ils puissent contribuer au changement par l’innovation.

« Mais ils ont besoin de nos institutions pour venir et leur répondre et pour s’assurer qu’ensemble nous pouvons offrir cet avenir que nous voulons depuis si longtemps – une Afrique que nous voulons », déclare-t-elle.

Mme Songwe implore les ministres de la Jeunesse de collaborer avec leurs collègues des ministères des TIC et de l’éducation pour s’assurer que les programmes soient compatibles avec le marché du travail, que les inégalités d’accès à l’école soient supprimées et que l’accès à Internet haut débit soit garanti pour tous.

« Le coût d’Internet en Afrique est très élevé. Cela ne peut pas créer des emplois pour nos jeunes. Nous devons être en mesure de fournir aux jeunes un accès à une technologie abordable, accessible et fiable qui fonctionne », mentionne-t-elle.

Mme Songwe exhorte également les dirigeants africains de signer le protocole sur la libre circulation des personnes, affirmant que cela profitera énormément aux jeunes qui souhaitent se déplacer à travers le continent, en particulier vers des centres innovants dans des pays comme le Kenya ou le Rwanda.

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