La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) offre au continent l’occasion de développer des chaînes de valeur régionales qui conduiront à l’expansion du marché et à la création d’emplois de qualité indispensables, déclare le Ministre éthiopien des finances, Ahmed Shide.
S’exprimant à l’issue d’une table ronde organisée par la Commission économique pour l’Afrique et la Banque mondiale sur les emplois et la transformation économique, M. Shide indique que la ZLECA est un second souffle, car elle offre une plate-forme unique à l’Afrique d’avancer son programme de transformation économique.
« Pour réaliser ces objectifs, des actions audacieuses seront nécessaires en termes de politiques, d’investissements et de partenariats », fait-il savoir aux participants, pour discuter des emplois et de la transformation économique dans le cadre du processus de reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement, IDA19.
M. Shide précise que la transformation et la diversification industrielles sont essentielles pour cette transformation et la création d’emplois.
« Il est évident que l’industrialisation est en cours en Afrique, quoique à un rythme lent », déclare-t-il, ajoutant que la création de liens entre les marchés seront essentielles à la transformation économique du continent.
Les services et la connectivité sont également importants pour catalyser l’industrialisation et la création d’emplois, mentionne le ministre.
« Tous ces facteurs – l’industrialisation, les services et la création d’emplois, ne se réaliseront que si nous disposons d’un secteur privé fort, alimenté par un environnement commercial porteur. C’est une priorité pour l’Éthiopie et le Gouvernement s’emploie à améliorer son environnement commercial », avoue M. Shide.
« Nous devons tirer parti de la technologie et de la numérisation en tant que catalyseur important de la valeur ajoutée. L’évolution progressive de la technologie n’est plus suffisante ».
Il ajoute que, si la création d’emplois nécessite des modèles de croissance soutenant les pays sur la voie de la transformation économique, cela ne peut pas être fait de manière uniforme.
« La transformation de nos économies nécessite des approches différenciées basées sur le contexte et les réalités sur le terrain. Il sera donc essentiel d’orienter l’appui futur de l’IDA sur une stratégie de mise en œuvre claire afin d’obtenir un impact maximal dans la création d’emplois avec le programme de transformation économique », indique le ministre.
L’IDA constitue la fraction de la Banque mondiale qui apporte son appui aux pays les plus pauvres du monde. C’est l’une des plus grandes sources d’assistance pour les 75 pays les plus pauvres du monde, dont 39 en Afrique, et la plus grande source de financement des donateurs pour les services sociaux de base dans ces pays.
Les partenaires se réunissent tous les trois ans pour reconstituer les fonds de l’IDA et examiner ses politiques.IDA19 se tiendra à Addis-Abeba en juin.