L’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) a le potentiel de rendre les économies africaines plus fortes face aux futurs chocs mondiaux tels que l’actuelle pandémie de COVID-19, a déclaré l’expert David Luke, coordonnateur du Centre des politiques commerciales d’Afrique au sein de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
Il a indiqué que le renforcement du commerce intra-africain permettrait d’amortir les futurs chocs mondiaux tels que la pandémie de COVID-19. La pandémie a en effet clairement exposé la vulnérabilité des pays africains en termes de dépendance vis-à-vis de leurs partenaires commerciaux mondiaux.
« Une mise en œuvre réussie de la ZLECA permettra de soutenir le développement de chaînes de valeur régionales compétitives et résilientes, et d’accroître l’industrialisation nationale et régionale, y compris dans le secteur de la santé. Par conséquent, la ZLECA pourra aider les économies africaines à se renforcer en prévision des futurs chocs mondiaux », a affirmé M. Luke à Xinhua.
Selon une récente étude réalisée par la CEA, les pays africains importent en effet 94 % de leurs produits médicaux et pharmaceutiques depuis l’extérieur du continent.
Soulignant que la pandémie de COVID-19 avait également mis en évidence l’importance des technologies numériques en tant que moteurs du commerce intra-africain et de la croissance économique globale, le coordonnateur a indiqué que le protocole de commerce électronique qui sera créé dans le cadre de la ZLECA allait « sans aucun doute contribuer à faire progresser la transition numérique des économies africaines ».
Le 1er janvier, le continent africain a officiellement commencé à commercer dans le cadre de la ZLECA. Cette zone de libre-échange devrait permettre de stimuler le commerce intra-africain, et à terme de faciliter le développement et l’industrialisation de l’Afrique.
L’accord a en effet le potentiel de faire augmenter le commerce intra-africain de plus de 52 % d’ici 2022, selon la CEA.