L’activiste du Hirak à Oum El Bouaghi, Hafid Mounir placé sous contrôle judiciaire depuis une semaine, vient d’être suspendu de son poste de travail d’administrateur à la direction du commerce de cette wilaya.
Le directeur du commerce a invoqué pour justifier sa décision le placement de l’activiste sous contrôle judiciaire par le tribunal d’Oum Bouaghi le 23 novembre dernier.
« Le directeur m’a remis la décision de suspension. Il m’a dit que je ne pouvais pas reprendre mon travail avant que la justice ne tranche sur mon cas », a-t-il déclaré à Maghreb Emergent.
Il ajoute : « Je ne comprends vraiment pas quel est le lien entre mes affaires avec la justice et ma fonction ».
Hafid Mounir est poursuivi pour atteite au moral de l’Armée et à l’unité nationale. « Ils m’ont poursuivi pour mes écrits sur facebook hostiles au pouvoir et à ses élections présidentielles », précise-t-il.
Pour lui, il s’agit d’une atteinte à ses droits civils et politiques.
« J’ai exprimé d’une manière pacifique mes opinions sur la situation générale dans le pays. Je n’ai en aucun cas touché à l’armée », note-t-il.
Notre interlocuteur affirme que les pressions et les intimidations ne datent pas d’aujourd’hui. « Ils ont commencé par suspendre l’Association Aures Makomades que je préside pour avoir invité le président du Parti Jil Jadid Sofiane Djilali à animer une conférence débat à Oum El Bouaghi », rappelle-t-il.
« Le président de l’APC d’Oum El Bouaghi m’a notifié la décision de suspension de notre association parce que nous avions organisé le 12 juillet dernier, un débat public sur la situation générale dans le pays avec Sofiane Djilali », affirme-t-il. Cette décision, d’après lui, n’a aucun fondement légal. « La suspension d’une association n’entre pas dans les prérogatives d’un président d’APC », signale-t-il.