Du nouveau dans le dossier du groupe ETRHB Haddad et de ses 5200 salariés. Ali Roumili, l’administrateur nommé par la justice pour gérer le groupe dont le patron est incarcéré sera dès dimanche prochain remplacé par un autre administrateur dont l’identité n’a pas été encore dévoilée, a-t-on appris de la part d’un membre actif de la section syndicale de la direction du groupe ETRHB.
En effet, et après avoir ouvertement interpellé le président de la République à travers des mouvements de protestation tout azimuts, une rencontre a eu lieu ce jeudi entre des membres du syndicat du groupe et le juge d’instruction chargé du dossier. Cette rencontre devait impérativement déboucher sur une décision forte susceptible de les rassurer sur leur avenir professionnel.
Pour rappel, et lors d’un précédent entretien, Nabil Haddouche, secrétaire général de la section syndicale de la direction générale de l’ETRHB, nous avait appris que Larbi Roumili n’avait guère pris ses fonctions au siège de l’entreprise, situé à Dar El Beida, préférant désigner deux collaborateurs avec lesquels il était supposé travailler à distance. Selon notre interlocuteur, beaucoup d’interrogations quant à cette pratique « pour le moins contraire à la déontologie », avaient alors animé les discussions des salariés condamnés au chômage technique du fait de l’assèchement du plan de charge de leur employeur. Voilà qui pourrait donc expliquer cette « éjection », après qu’acune avancée aux niveaux économique et social n’ait été notée jusqu’à ce jour.
Du côté des salaires, le constat est moins reluisant. Frôlant la banqueroute, les finances du groupe ETRHB sont au rouge, nous apprend-on.
« Nous sommes maintenant revenus au point de départ car les comptes sont à sec et le juge nous a informés de son incapacité à agir sur ce point précis, tant qu’il n’y pas d’évolution à mettre à l’actif de l’entreprise », indique Nabil Haddouche.
Kheireddine Batache