« Le juge d’instruction de la troisième chambre du Pôle criminel spécialisé du tribunal d’Oran, a rendu, hier mercredi 15 septembre, une ordonnance d’abandon de l’instruction de l’affaire, dite d’Oran, au profit du juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, spécialisé dans la lutte anti-terroriste et criminalité transfrontalière », a-t-on appris de sources judiciaires.
Selon les même sources, le dossier des coaccusés Said Boudour de Radio M, Djamila Loukil correspondante du quotidien Liberté à Oran, ainsi que le chef du bureau d’Oran de la LADDH, Keddour Chouicha, et autres activistes du Hirak, a été transféré devant cette juridiction le 15 septembre 2021.
Pour rappel, les deux journalistes, Said Boudour et Djamila Loukil, sont poursuivis pour « appartenance à des groupes terroristes et complot contre l’autorité de l’Etat ». Ils ont été placés sous contrôle judiciaire le 29 avril 2021, en compagnie de Mohamed Karim Elias et Noureddine Ben Dala.
Dans le même dossier, le juge d’instruction près le tribunal d’Oran a prononcé un mandat de dépôt contre Yasser Rouibeh, Mustafa kirra et Taher Boutache. Une décision confirmée le 18 mai dernier par la chambre d’accusation de la cour d’Oran.
A noter aussi que le 17 juin dernier, sept rapporteurs de la commission des droits de l’Homme de l’ONU avaient écrit au gouvernement algérien au sujet de l’utilisation d’accusations de terrorisme pour harceler des journalistes et des militants des droits humains. Jusqu’à aujourd’hui aucune réponse n’a officiellement été rendue par les autorités algériennes.
Jusqu’à ce jour, quatre journalistes sont accusés d’appartenance ou soutien à des organisations, qualifiées récemment de terrorisstes (MAK et Rachad). Il s’agit de Said Boudour, Djamila Loukil, Hassan Bouras et Mohamed Mouloudj.