Depuis près d’une année, le ministre du Commerce Kamel Rezig, s’est engagé à résoudre « rapidement », la crise de lait subventionné par l’Etat, la pénurie et le non-respect des prix de vente de ce produit de large consommation. Mais la crise demeure toujours.
Le consommateur doit attendre parfois plusieurs heures devant un magasin de vente de produits alimentaires avant d’avoir quelques sachets de lait, payés souvent plus cher que le prix fixé par l’Etat, à savoir 25 DA le sachet d’un litre.
La distribution qu’assurent des fournisseurs agrées par le ministère du Commerce est devenue irrégulière. « La livraison n’est pas quotidienne. Nous n’avons pas du planning précis. Le fournisseur ne vient pas chaque jour. Nous n’avons jamais pu comprendre comment fonctionne la livraison du lait », nous a déclaré un épicier dans la commune Mesdour, dans la wilaya de Bouira.
Pour les prix, le sachet de lait subventionné est cédé au consommateur entre 30 et 35 DA au lieu des 25 DA fixés par l’Etat. La raison ? Le fournisseur le vend aux magasins à 28 DA et parfois à 30 DA même. »Impossible de respecter le prix fixé par l’Etat car, nous l’achetons déjà plus de 25 DA le sache », explique notre source.
Bouira n’est pas un cas isolé. Des médias et des sections de l’Association protection du consommateur (APOCE), signalent des situations similaires dans les quatre coins du pays.
D’après un connaisseur du domaine, les unités privées et publiques de transformation de lait subventionné ne produisent pas suffisamment pour satisfaire toute la demande. « L’office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL), ne fournis aux laiteries toutes les quantités demandées en poudre de lait ce qui crée provoque la pénurie », indique-t-il.
En ce qui concerne le non respect des prix, il dira que les marges fixées par l’Etat ne sont plus d’actualité. « L’Etat doit réserver à la hausse les marges de tous les intervenants dans la chaîne de lait subventionné », recommande-t-il.