L’Algérie, fait pire qu’en 2017, où elle avait réussi à glaner 3 points/100 et reste très loin des 61 points ou plus, synonymes de passage à la catégorie des pays qui présentent des « informations suffisantes ».
L’Algérie fait partie des plus mauvais élèves du monde en matière de transparence budgétaire. Avec seulement 2 points/100 à son compteur, elle occupe la 112ème place, juste devant le Soudant et le Qatar, selon l’indice sur le budget ouvert (Open Budget Index 2019), élaboré tous les deux ans par l’IBP, et ce dans le cadre d’un programme de recherche en collaboration, en Tunisie, avec le département des études relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
L’indice s’appuie sur une évaluation de l’engagement des gouvernements centraux, de publier 8 principaux documents budgétaires, leur diffusion au public, en temps opportun et la vérification s’ils présentent les informations budgétaires de manière exhaustive et précise.
Avec ce très mauvais score l’Algérie, fait pire qu’en 2017, où elle avait réussi à glaner 3 points/100 et reste très loin des 61 points ou plus, synonymes de passage à la catégorie des pays qui présentent des « informations suffisantes ».
S’agissant du critère du contrôle budgétaire, l’Algérie a réalisé un score de 35/100. Pour ce qui est de la participation du public, elle enregistre un score négatif de 0/100. Ces mauvaises prestations sont principalement dues à la non disponibilité publique des documents budgétaires, tels que le rapport préalable au budget, le rapport de fin d’année ou le budget des citoyens. Quant au projet de budget de l’exécutif, les rapports en cours d’année ou le rapport d’audit, le contenu de leurs documents est à usage interne uniquement.
Parmi les recommandations faites à l’Algérie par les experts, figurent la publication en ligne du projet du budget de l’exécutif, des rapports en cours d’année et du rapport d’audit dans les délais, mais aussi l’amélioration de l’exhaustivité de budget approuvé en présentant des informations sur les dépenses ainsi que des estimations pour les différentes sources de recettes.
Pour le calcul de l’indice du budget ouvert, l’IBP adopte un ensemble de critères quantitatifs fixés à la lumière des normes internationales en matière de transparence budgétaire, dont celles développées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Initiative internationale pour la transparence fiscale (GIFT) ainsi que la Banque mondiale.