Pour le FFS, l’armée » ne répond pas aux revendications du peuple algérien qui demande le changement du système et non un changement dans le système ».
« L’Armée vise à étouffer le mouvement populaire, et permettre au système de se pérenniser », a déclaré le Front des forces socialistes (FFS) dans un communiqué rendu public à la suite de la proposition faite par le chef d’Etat-major d’appliquer l’article 102 de la Constitution. Article prévoyant le déclenchement de la procédure de destitution du chef de l’Etat.
Pour le FFS, l’option de l’application de l’article 102 de la Constitution
n’est pas la solution demandée par le peuple algérien. « L’article 102 ne
répond plus aux revendications du peuple algérien, le peuple veut contrôler son
destin, prendre en charge son avenir, un avenir de libertés, de justice
sociale, de dignité », souligne le parti dans son communiqué.
« C’est encore un coup de force contre la volonté populaire, sur la
légitimité des revendications du peuple, à savoir le départ du système et de
ses hommes, et pas seulement le chef de l’Etat », lit-on sur le même
document. « Décevoir le peuple c’est provoquer des incertitudes très graves,
c’est provoquer le chaos programmé pour l’Algérie », ajoute le FFS.
Les FFS a aussi noté que la déclaration de Gaïd Salah est « une grave
atteinte à la dignité du citoyen ». Il souligne qu’encore une fois « le
pouvoir algérien, par le biais du chef d’état-major de l’armée, provoque et se
joue de la volonté populaire ». Le parti assure que « l’institution militaire ne s’est pas
retirée du politique, elle s’ingère encore une fois dans le processus
constitutionnel, et ne répond pas aux revendications du peuple algérien qui
demande le changement du système et non un changement dans le système ».