A l’occasion de la fête nationale belge, l’ambassadeur du royaume de Belgique, Son Excellente M Pierre Gillon a tenu un discours en l’honneur des officiels algériens et des invités où il a relevé l’importance de la coopération entre l’Algérie et la Belgique qui durent depuis 50 ans cette année.
Dans son allocution, M Gillon tiendra à affirmer le soutien de la Belgique à la transformation de l’Algérie qui réponde aux aspiration démocratiques en souhaitant voir s’y installer un pouvoir civil démocratiquement élu, des élections libres et transparentes, un véritable état de droit, une bonne gouvernance, le respect des libertés fondamentales et l’égalité entre les hommes et les femmes.
Faisant le parallèle avec le cinquantième anniversaire de la conquête de la Lune par les américains, l’ambassadeur Gillon qualifiera le 22 février 2019 et les vendredis qui l’ont suivi, à ce jour, comme une conquête des algériens de leur lune et d’une prise en main de leur destin pour la réalisation de leur rêve d’une Algérie nouvelle.
Sur un autre plan, l’ambassadeur rappellera l’amitié entre les deux peuples qui prend ses racines d’avant l’indépendance, qualifiant de bâtisseurs de ponts, les personnalités exceptionnelles qui ont œuvré pour le rapprochement entre les deux peuples.
» Je vous parlais l’année dernière d’Henriette, de Suzy, d’Adeline, de Marc et de Matéo, ces héros discrets, ces Belges qui, au péril de leur vie parfois, ont aidé les Algériens pendant la guerre d’Indépendance. Ils ont été membres de réseaux, porteurs de valise, passeurs de militants et de clandestins, … mais aussi membres du collectif des avocats belges du FLN qui défendaient les militants algériens. Les profils, les histoires et les motivations de chacun étaient variés. Néanmoins, un élément les rassemblait tous : ils croyaient en une cause juste, celle de l’Indépendance de l’Algérie. Cette histoire est mal connue en Belgique comme en Algérie. C’est pourquoi l’Ambassade a organisé à la Bibliothèque nationale à Alger un colloque sur les « Belges et la guerre d’Algérie » qui a réuni acteurs et témoins, belges et algériens, afin que cette mémoire ne disparaisse pas. Il est frappant de constater la diversité et la variété des engagements : ceux des anti-colonialistes, ceux des résistants de la Seconde guerre mondiale et qui avaient connu la torture sous le régime nazi, ceux des chrétiens progressistes, des juifs, des pacifistes, des communistes et bien d’autres. Malheureusement, j’ai le triste devoir de vous informer que Serge et Henriette Moureaux nous ont tout récemment quitté, à quelques semaines d’intervalle, respectivement au mois d’avril et de juin 2019. Ils ont tenu à avoir une gerbe de fleurs qui symbolisait le drapeau algérien sur leur cercueil. Cela montre à quel point l’indépendance de l’Algérie avait compté dans leur vie. » a rappelé Pierre Gillon en relevant l’importance du maintien de l’amitié entre les deux nations et la coopération qui dure depuis cinquante ans entre les deux pays.