Près de deux mois après le crash de l’avion de la compagnie espagnole Swiftait-affrété par Air Algérie pour la liaison Alger-Ouagadougou- au Mali, aucune piste n’est encore privilégiée.
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français a rendu ce samedi son premier rapport sur l’accident, expliquant que l’enquête n’a pas permis à ce jour de parvenir à « une piste privilégiée ».
Le 24 juillet dernier, un avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par la compagnie nationale Air Algérie s’est écrasé au nord du Mali. L’avion, un McDonnell Douglas MD-83 avait décollé de Ouagadougou (Burkina Faso) pour relier Alger avec à son bord 116 passagers (54 Français, 23 Burkinabè, huit Libanais, six Algériens et six espagnols).
Quelques minutes après son décollage, l’appareil perd contact avec la tour de contrôle avant de s’écraser au nord Mali. Aucun passager n’a survécu au crash.
« Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste », a indiqué Bernard Boudaille, un responsable du BEA, en présentant à Bamako un premier rapport d’enquête sur l’accident, cité par l’AFP.
Le VRC n’a pas parlé
Les enquêteurs du BEA n’ont pas réussi à faire parler l’enregistreur des conversations dans le cockpit (CVR). Il ne fonctionnait pas normalement et « ne permet pas de comprendre les messages » échangés au sein de l’équipage, a ajouté M. Boudaille.
Quant à l’enregistreur des données de vol, il montre que l’appareil a été victime d’une « chute brutale » après un « ralentissement de ses moteurs » à son altitude de croisière, a-t-il dit.
Ses systèmes de pilotage automatique avaient été « déconnectés sans qu’il soit possible de dire si cette déconnection a résulté d’un automatisme de l’avion ou d’une manoeuvre volontaire ou involontaire de l’équipage », a précisé l’expert.
S’agissant de la responsabilité de l’équipage, le responsable du BEA a relevé qu’il (équipage) n’était fatigué, contrairement ce qu’a révélé la presse espagnole. « Il avait une expérience africaine », a-t-il précisé.