La compagnie d’assurance, Alliance Assurances, a annoncé ce dimanche ses résultats financiers du premier semestre 2020. Un bilan en « demi-teinte » impacté par situation du marché des assurances en Algérie, qui a fini par plier sous le poids de la crise.
Durant le premier semestre, Alliance assurance a enregistré, au 30 juin 2020, « une perte nette de 396 millions de dinars, soit une décroissance de -14%, en comparaison avec les résultats obtenus durant le premier Semestre de l’année 2019″.
Les effets de la crise du secteur des assurances se sont aussi répercutés fortement sur les résultats du premier semestre, qui s’est également soldé par une baisse de -21% comparativement à 2019, soit l’équivalent de 128 millions de dinars ».
Alliance Assurances, assure en outre qu’il « reste mobilisée pour faire face à cette situation économique exceptionnelle et inédite dans un climat des affaires délétère ». Et exprime son inquiétude quant à « l’avenir très proche » du secteur, surtout le secteur est à la fin de l’exercice et l’ouverture de la période de renouvellement ».
Taxe de pollution et Covid-19
Alliance assurances pointe du doigt « les effets d’une crise économique systémique et persistante qui se sont traduits par l’absence de réformes profondes et nécessaires du secteur couplée à l’absence d’un marché de nouveaux véhicules, mais aussi, les pratiques néfastes et récurrentes telles que la concurrence déloyale, le dumping, ainsi que l’instauration depuis Janvier 2020, de la collecte d’une taxe dite de pollution à la charge des assureurs. »
La compagnie dirigée par Hassen Khelifati considère que « cette décision a participé lourdement à atrophier le Chiffre d’affaires des Sociétés d’assurances étant donné que le budget des assurés n’a pas évolué ».
D’autre part, Alliance a souligné que « la crise sanitaire liée au coronavirus, qui secoue depuis le début de l’année 2020 le monde et plus particulièrement tout l’écosystème économique en Algérie a impacté lourdement le secteur des assurances ».
« Cela a engendré un recul du chiffre d’affaires, mais aussi d’autres effets pervers tels que l’augmentation exponentielle du poste « créances » et « impayés » qui découlent de fortes tensions de trésorerie que connaissent les entreprises ».
Selon une note de conjoncture publiée par le Conseil National des Assurances (CNA), le secteur a connu une régression de 12,5% au deuxième trimestre 2020, en comparaison avec la même période de l’année précédente.