Les prix du Brent, référence pour le pétrole algérien, ont enregistré une forte baisse ce début du mois de juin.
Le baril de Brent, référence européenne pour livraison en août, s’est affiché ce lundi à 61,16 dollars. Le vendredi, dernier jour du mois de mai, le baril de Brent avait clôturé en baisse de 2,38 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Ainsi, le Brent a dégringolé de 7,15% en quelques jours seulement, et à 10,92% en une semaine.
Les analystes estiment que le mois de mai a été désastreux pour les prix du brut. « Le pire mois de mai en sept ans, au moment où les perspectives de la croissance mondiale s’effondrent du fait de l’escalade des guerres commerciales », ont-ils souligné.
Cette chute du Brent, qui a atteint son plus bas depuis plus de deux mois et demi est due à l’intensification de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Mais aussi, les frictions politiques dans le golfe Persique, et le dernier coup d’éclat de Donald Trump à l’encontre du Mexique.
En effet, le président américain, a accusé le Mexique de laxisme, face à l’immigration clandestine. Il a annoncé qu’il appliquerait à partir du 10 juin des droits de douane de 5% sur tous les produits importés du Mexique, alors que les deux pays étaient sur le point de finaliser le nouvel accord de libre-échange USMCA.
« Cette taxe de 5% renchérit de deux millions de dollars le coût de l’achat quotidien des raffineurs américains, qui importent environ 680 000 barils de pétrole brut mexicain par jour », ont expliqué les analystes.
Ainsi, les réductions de production de l’Opep et ses alliés adoptées depuis le début de l’année n’ont pas suffi à soutenir les prix du brut ces dernières semaines.
« Les prix du pétrole ont désormais perdu l’essentiel de ce qu’ils avaient gagné sous l’effet des baisses de production décidées par l’Opep », estiment les analystes.
Le prolongement des restrictions sera tranché lors de la prochaine réunion de l’Opep, qui se tiendra fin juin.