Les prix du pétrole ont timidement progressé vendredi, soutenus par la décision de la Chine d’abaisser ses taux d’intérêt pour soutenir sa croissance économique et la perspective d’une réduction du plafond de production de l’OPEP.
Les cours du pétrole demeurent changeants à l’approche de la réunion des pays membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) le 27 novembre à Vienne (Autriche) pour statuer sur une éventuelle réduction du plafond de production.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 79,56 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de jeudi. Alors que sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 5 cents, à 75,80 dollars.
Pourtant à l’ouverture des échanges, le baril de Brent pour la même échéance prenait 1,27 dollars à 81,40, passant au-dessus du seuil « choc » des 80 dollars, enregistré il près de deux semaines. Le WTI pour livraison en janvier, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait, quant à lui, 93 cents, à 76,78 dollars.
Cette hausse significative, la première depuis deux semaine, s’explique par l’annonce de la banque centrale chinoise de baisser ses taux d’intérêt, une mesure inédite depuis 2012 qui doit permettre de revigorer l’économie chinoise en net ralentissement. Aussi, la Banque centrale européenne a de son côté fait savoir qu’elle va « continuer à agir pour ramener l’inflation à proximité de 2% ».
Ces mesures des grandes économies mondiales devront de relancer et la croissance et la consommation énergétique. Mais est ce suffisant pour retrouver des niveaux de prix proches des 100 dollars comme le souhaitent les pays producteurs de pétrole ?
L’OPEP et la Russie
« La perspective de mesures de soutien monétaire supplémentaires en Chine et en zone euro permet aux cours de remonter solidement avant le week-end. Est-ce que ça va durer? Je n’en suis pas sûr, mais cela permet au moins pour l’instant de reléguer au second plan toutes les incertitudes sur la réunion à venir de l’Opep », a analysé Matt Smitt de Schneider Electric pour le site prixdubaril.com.
Ainsi, les investisseurs regardent du coté de l’OPEP et plus précisément le « front » pour la réduction du plafond de production de l’Organisation, mené par le Venezuela et l’Iran.
Ces deux pays ont mené des tractations ces derniers jours en prévision de la réunion de Vienne, le jeudi prochain, pour amener les pays de l’OPEP à réduire la production journalière à moins de 30 millions de baril. Les observateurs restent sceptiques. Toutefois, les cours pétroliers restent aussi attentifs aux mesures que voudrait prendre la Russie pour revigorer son économie.
La Russie, un pays non membre de l’Opep mais dont l’économie a été très affecté par la baisse spectaculaire des cours de pétrole (amorcée la mi-juin dernier), car dépendant quasiment des revenus énergétique notamment le gaz qui est indexé sur le prix du brut, réfléchit à une éventuelle baisse de sa production de brut.