Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse lance une campagne pour libérer des journalistes en Libye - Maghreb Emergent

Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse lance une campagne pour libérer des journalistes en Libye

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Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse a relevé, dans son rapport sur les violations contre la presse tunisienne de septembre 2014, les premiers cas d’enlèvement de journalistes tunisiens post-révolution.

 

Le 3 septembre dernier, un groupe d’individus armés qualifiés “d’officiels”, a séquestré le journaliste de la chaîne « First TV » Sofiène Chourabi et le cameraman l’accompagnant, Nadhir Ktari, dans la région d’El Briqa dans le nord libyen. La détention a duré 5 jours. Le groupe a justifié son acte par l’absence d’une autorisation permettant aux deux journalistes de travailler sur le territoire libyen.

Dès leur libération, le 7 septembre, Chourabi a demandé à bénéficier d’un délai de 24 heures pour poursuivre son travail sur le territoire libyen.Mais le contact a été subitement interrompu avec les deux journalistes, dans l’après-midi du 8 septembre, dès la fin du délai de 24 heures accordé pour boucler leur travail dans la ville d’Ajdabiya, rapporte l’observatoire tunisien de la presse. Le groupe armé ayant séquestré les journalistes a été identifié et les pourparlers sont toujours en cours pour leur libération, relève la même source.

Pour le seul mois de septembre, l’Observatoire a enregistré 14 agressions commises sur les employés du secteur de la presse. Ces actes ont touché 25 personnes travaillant dans sept chaînes de télévision (la nationale Une, El Hiwar Ettounissi, TNN, El Moutawasset, First Tv, Hannibal, Al Jazeera qatarie), 03 radios (Shems Fm, Mosaïque Fm et Jawhara Fm), deux journaux (Echourouk et Akhbar Al Joumhouria) et deux agences de presse (Agence Tunis Afrique presse et l’agence turque Anatolie). 

Les fonctionnaires publics en tête des agresseurs
« Les fonctionnaires publics occupent la tête de liste des agresseurs de journalistes avec 06 cas, suivis de groupes armés avec 2 cas, puis de citoyens, de syndicalistes, de fondamentalistes, d’éléments des services de sécurité, le ministère public et la magistrature avec une agression pour chaque partie », note le rapport de Centre de Tunis pour la liberté de la presse.
L’Observatoire affirme veiller continuellement à être en contact avec les intermédiaires des ravisseurs, et s’abstenir de publier des données relatives aux personnes enlevées, telles que leur appartenance politique ou religieuse ou leur position politiques «pouvant être instrumentalisées d’une manière nuisible par les ravisseurs ».

Toutefois, dans certains cas de blocage des pourparlers avec les ravisseurs et la faiblesse de l’implication officielle tunisienne et libyenne dans les négociations avec les groupes de ravisseurs, l’Observatoire a opté pour le lancement d’une campagne médiatique pour la libération des personnes enlevées.

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