Les banques algériennes font face à un problème de liquidité. Le fait est confirmé par les observateurs et surtout par les spécialistes qui imputent les causes de ce phénomène à plusieurs facteurs comme l’arrêt brutal de la fameuse planche à billets, c’est-à-dire le financement non conventionnel, et ce pour mettre fin justement aux surliquidités.
« Outre l’arrêt brutal de la planche à billets, le manque de confiance engendre un autre phénomène à savoir thésauriser en dehors du circuit bancaire, ce ci donne lieu à un véritable siphonage de la masse monétaire », explique l’économiste, Belkacem Boukherouf qui évoque une véritable méfiance des opérateurs économiques, des entrepreneurs, voire du simple citoyen vis-à-vis des banques.
« Les agents économiques retirent leur argent des caisses des banques, et ce comportement est entretenu par le climat politique et social inédit que connait l’Algérie. Aussi, le circuit de l’informel qui capte régulièrement d’énormes fonds, se retrouve irrigué de plus belle », explique l’économiste. « Le climat politique et social particulier qui caractérise présentement la scène politique algérienne draine l’argent vers le marché parallèle. Les signes de ce tarissement des liquidités sont les interminables files d’attentes qui se constituent quotidiennement devant bureaux de poste », conclut-il.