Le commerce entre les pays nord-africains reste très faible malgré le fort potentiel de complémentarité entre les économies de ces pays (proximité géographique, infrastructures, similarités linguistiques et culturelles) et l’existence d’opportunités de chaînes de valeurs régionales dans de nombreux domaines tels que l’aéronautique, l’automobile, le textile et l’habillement, les énergies renouvelables, l’agroalimentaire et les produits alimentaires transformés, les huiles essentielles et les produits dérivés ; la pêche ; les céréales et le sucre. C’est en substance ce qu’a indiqué Lilia Hachem Naas, directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord à l’occasion de la clôture du 34ème Comité Intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique du Nord (CIHFE) .
Avec plus de 64% d’importations en provenance de pays non africains, ces pays encouragent la création d’emplois en dehors du continent au lieu de répondre aux besoins de leur propre jeunesse.
Labor force participation is under 50% in #NorthAfrica, 61% in the rest of the world.
— CEA Afrique du Nord (@CEA_ANcoms) November 25, 2019
This low rate combined with population ageing, declining fertility and longer life expectancy is expected to increase the share of the population aged 60 and above, and impact pension systems pic.twitter.com/3nPXT6jSlT
Les experts ont également appelé au renforcement des mécanismes de soutien aux opérateurs économiques en Afrique du Nord, à travers, entre autres, une meilleure information sur le marché africain, la création d’instruments financiers novateurs et la mise en place de mesures de promotion du commerce.
A cette occasion, les pays membres ont appelé la CEA à produire une analyse de l’impact de la ZLECA (Zone de libre échange continentale africaine) sur leurs économies et soutenir le renforcement de leur capacité à rendre opérationnel l’accord, ainsi qu’à faciliter le partage des leçons apprises et bonnes pratiques des différents partenaires aux niveaux national, régional et continental. Dans ce contexte, ils ont invité la CEA à promouvoir les synergies avec les autres partenaires et éviter les duplications de programmes.
Le 34ème CIHFE intervient dans un contexte marqué par un ralentissement de la croissance mondiale, qui ne devrait pas dépasser les 3,3% en 2019. En Afrique, les 3,4% de croissance attendus reflètent une réalité assez disparate au niveau sous-régional, avec 6,4% de croissance en Afrique de l’est, 3,4% en Afrique de l’Ouest et du Nord, 2,5% en Afrique Centrale et 2,1% en Afrique Australe.