Confinement, horaires aménagés, télétravail et temps partiel, sont autant d’éléments nouveaux et confus pour l’entreprise algérienne.
La pandémie de Coronavirus frappe de plein fouet les entreprises algériennes, qui se voient dépourvues de mécanismes juridiques pour gérer leur ressource humaine, face à la situation inédite induite par le Coronavirus, et dont l’épiphénomène majeur est le confinement.
« Les mécanismes permettant de gérer les situations exceptionnelles, à l’instar de celle charriée par le Covid 19, sont quasiment inexistants dans l’arsenal juridique algérien relatif au monde du travail, hormis un alinéa aléatoire concernant le chômage technique», rappelle Mounir Ait Belkacem, Juriste associé, la faveur d’un webinaire organisé par le Forum des chefs d’entreprises FCE et consacré aux « Pratiques RH en situation de crise sanitaire ».
Mounir Ait Belkacem renvoi à la récente crise qu’a connu le secteur automobile en Algérie, laquelle s’est soldée par la mise au chômage technique de centaines de salariés. Les solutions, temporaires, mises en place par ce secteur ont permis de libérer les salariés qui continuent cependant à jouir à hauteur de 80% de leurs salaires, sachant que le reliquat, soit les 20% restants du salaire, n’est pas pris en charge par la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), contrairement à d’autres pays qui ont légiféré sur cette question.
L’expert appelle les pouvoirs publics à se pencher sur cet aspect, ô combien actuel et qui dépasse les prérogatives de l’employeur.
Confinement, horaires aménagés, télétravail et temps partiel, sont autant d’éléments nouveaux et confus pour l’entreprise algérienne. Des préconisations seront, à ce titre, formulées aux pouvoirs publics avant la date butoir du 23 avril. Il sera alors question de remédier rapidement à cet état de fait en légiférant sous forme d’ordonnance ou de décret exécutif.