Le crash d’un Antonov au départ de Tamarasset fait sept morts, la série noire continue - Maghreb Emergent

Le crash d’un Antonov au départ de Tamarasset fait sept morts, la série noire continue

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C’est la série noire pour l’aviation civile. Un Antonov 12 de la compagnie ukrainienne Air Alliance s’est écrasé dans la nuit de vendredi à samedi, peu après son décollage de l’aéroport de Tamanrasset. Aucun survivant parmi les sept membres de l’équipage. 

 

Les sept membres d’équipage de l’Antonov 12, un quadri-moteurs à hélices de fabrication russe, qui assurait la liaison entre l’aéroport de Prestwick (Ecosse)  et celui de Malabo, en Guinée Equatoriale, sont morts. Selon le ministère algérien des transports, l’appareil assurait la livraison d’équipements pétroliers, avec plusieurs escales dans son plan de vol. Avant Tamanrasset, il avait déjà fait escale dans la journée de vendredi à l’aéroport de Ghardaïa.

Le ministère des transports ne mentionne pas dans son communiqué la durée de l’escale à Ghardaïa, ni celle d’ailleurs à Tamanrasset. Les restes de l’appareil ont été localisés à 15 km au sud de Tamanrasset, près du village de Tagrembaït. Une cellule de crise a été mise en place à la wilaya de Tamanrasset et au ministère des Transports.

Ukraine Air Alliance est une compagnie privée, créée en février 1992. Elle a entamé son premier vol d’exploitation en 1993. Elle opère à partir des aéroports ukrainiens  Boryspil International Airport (KBP) and Zhulyany International Airport (IEV). Elle assure aussi bien le transport passager que le fret avec des destinations en Europe, Afrique et Asie. C’est la première compagnie ukrainienne privée à avoir obtenu le «feu vert » de l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Série noire

C’est le second accident pour cette compagnie qui assure des vols charters. Le 9 août 2013 à l’aéroport de Leipzg, en Allemagne, un autre Antonov 12 de la compagnie avait pris feu lors de la mise en route des moteurs. Les sept membres d’équipage avaient pu sortir de l’appareil, pas la marchandise, des lots de poussins et de poulets.

L’année 2014 a en fait mal débuté pour l’aviation, civile et militaire, une série noire particulièrement ressentie par deux pays, l’Algérie et la Malaisie. Le 11 février dernier, un H-C130 de l’armée de l’air algérienne, qui assurait la liaison Tamaanrasset-Constantine, s’était écrasé peu avant son atterrissage près d’Oum El Bouaghi. Le crash a fait 77 victimes. Une seule personne avait survécu. Une dizaine de jours plus tard, dans la nuit du 20 au 21 février, un avion médicalisé de l’armée de l’air libyenne, un Antonov 26, s’était écrasé dans la région tunisienne de Grombalia, tuant ses onze passagers, selon les autorités, qui privilégient la piste d’une panne de moteur.

Tammarasset, victime une seconde fois

Le 8 mars 2014, un gros porteur de la Malaisya Airlines, un Boeing 777 disparaît en mer, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin. Jusqu’à aujourd’hui, l’appareil reste introuvable. Il avait 268 personnes à bord, y compris les membres d’équipage. Jeudi 25 juillet, un appareil affrété par Air Algérie, assurant le vol AH 5017 Ouagadougou-Alger, s’est écrasé près de la ville de Gao, au Mali, avec 117 personnes à bord.

La série noire de l’aviation civile et militaire s’est poursuivie avec un autre avion de la Malaysia Airlines, abattu le 17 juillet en plein vol alors qu’il traversait l’espace aérien ukrainien. 298 personnes étaient à bord. Aucun survivant, alors que l’origine du tir de missile qui a abattu l’appareil reste encore inconnue.

Le crash de l’appareil ukrainien au décollage de l’aéroport de Tamanrasset est le second enregistré près cet aéroport, après celui du Boeing 737-200 d’Air Algérie, qui a fait 103 morts le 6 mars 2003.

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