Suite à l’information parue sur la presse nationale, et dont la teneur prévisible et connue de beaucoup de parties dont l’auteur de cet écrit, depuis le début, consiste en le refus du ministère du Travail, d’agréer une hérésie juridique, dénommée Syndicat des patrons, sous la dénomination de FCE.
Le constat qui s’impose ne concerne pas seulement cette structure associative, propulsée au rang de quatrième pouvoir économique par des accointances plus que suspectes entre le monde des affaires sponsorisées et le monde de la bureaucratie politicienne dans notre pays.
Mais s’étend à tout le système de gouvernance qui, fort de la certitude de n’avoir aucun compte à rendre à la collectivité nationale, ni aujourd’hui, ni demain, du moins dans sa vision du monde, ne s’encombre que rarement de respect des textes et des lois, qu’il a pourtant en grande partie cousue à son usage exclusif.
Voici un assemblage d’intérêts plus financiers qu’économiques, passé du statut de Paria en 2012, quand Réda Hamiani était en relation électrisée avec Ouyahia, fort à cette époque d’autres supports et alliances que présentement, à celui de quasi organisation patronale unique ayant grâce aux yeux des pouvoirs de décision dans le pays qui décide après l’intermède Tebboune de courte durée mais qui a fait sentir le vent du boulet à beaucoup de rentiers des deux bords de la rivière poissonneuse où péchaient les deux catégories, chacun sur sa rive.
De se prémunir contre une autre attaque du genre, sur les conseils de je ne sais quel Nimbus du droit des affaires, de se constituer en Syndicat de Patrons, en instaurant ainsi une hérésie juridique unique dans les annales des affaires depuis que monde est monde.
A l’époque de l’annonce de cette curieuse projection, j’avais dit que l’unique syndicat de ce genre dans l’histoire, et qui n’a jamais été agréé d’ailleurs et pour cause de non existence officielle, fut le fameux syndicat du crime, de triste réputation, démantelé intégralement par le FBI, après le décès du sinistre Edgard Hoover, lui-même affilié d’une manière ou d’une autre à ce syndicat et d’autres entreprises du même genre.
Et que non seulement cette précaution n’était d’aucune utilité, ceux qui agréent, font la promotion et dissolvent n’importe quoi et n’importe qui, ne s’encombrant pas trop de formalisme juridique quand vient le moment de solder un dossier encombrant, mais qu’elle était impossible à concrétiser dans les faits, selon les formes, et pour les objectifs foireux que se sont fixés ses initiateurs.
Tout simplement, parce que notre code du travail définit clairement les conditions d’exercice des libertés syndicales, les postulants potentiels à ce droit et les règles générales de son exercice, de la constitution à la dissolution, en passant par tous les droits et devoir de ce statut, exclusivement réservé aux employés, dans le cadre de la relation de travail qui les lie aux employeurs.
Il était, de ce fait, clair que quel que soit les instructions que recevrait le ministre ou son degré d’ignorance des lois ou de servilité éventuelle, il ne pourrait pas agréer un syndicat de patron, en vertu de la législation actuelle, étant ministre du Travail et pas des affaires.
L’autre gros problème étant que certains génies du FCE, en mal d’envergure internationale, lorgnaient sans aucune gène, du côté du BIT à Genève, et projetaient même de s’y inscrire, une fois l’agrément local, (Une formalité pour eux) obtenu, et se voyaient déjà en train de siéger dans une première mondiale, avec des syndicat intégralement voué à la classe ouvrière partout dans le monde, et ce n’était certainement pas l’UGTA, qui dirait non, elle qui est devenue un appendice d’un patronat déguisé sous le label de secteur public, et détenant plus de dettes et effacement que tout le privé algérien réuni depuis 1980.
La logique étant simple dans l’esprit de ces quidams, ayant privatisé le principal syndicat du pays, pourquoi ne pas syndiquer l’essentiel des capitaux privés du pays, surtout qu’ils sont essentiellement publics, par crédits et avantages interposés.
Or cette projection fumeuse, d’intrusion au BIT, ne passe pas, dans tous les cercles locaux, et surtout pas à Genève, à un moment où les nuages s’accumulent et où les blagues préfinancées avec les étrangers ne passent plus, et aggravent notre cas, et notre notation financière.
En réponse à un ami qui m’a sorti ce besoin de projection à l’international sous-tendant cette tentative d’intrusion au BIT, j’ai répondu, en plaisantant, que le dernier membre du FCE à avoir eu une dimension internationale est e fameux boucher, déjà associé à un cartel, et que cela ne lui a pas réussi.
Le ministre a de ce fait été laissé faire son travail avec ses collaborateurs et dire les choses comme elles sont, ou instruit de faire demi-tour sur une éventuelle promesse faite en ce sens, à cette époque de retournements, et de changements de caps, de vestes et de destinées, qui touche en premier les intouchables d’il y a six mois.
Ceci dit, quel que soient ses motivations, on ne peut reprocher au ministre de faire ce qu’il était censé faire.
Le Hic est que pour devenir Syndicat, le FCE devait abandonner son statut initial relevant de la loi sur les associations et pour s’auto-dissoudre par voie d’assemblée générale extraordinaire sanctionnée par un procès verbal en bonne et due forme, et déposer ce fameux PV chez qui de droit, soit le DRAG de la Wilaya, où se situe le siège National. Ce qui manifestement a été fait et sanctionné par une décision de dissolution en bonne et due forme, comme le prévoit la loi, de même que l’arrêté de dissolution du Wali se référant au procès verbal des intéressés a dû être annexé au dossier par lequel ils se sont mis en tête de devenir un syndicat en bonne et due forme.
Et maintenant ce Forum s’est retrouvé dans un curieux statut d’ectoplasme juridique qui ne deviendra jamais un syndicat et qui n’est plus une association, et de ce fait, toutes ses réunions, regroupements et actes publics, sont considérés aux yeux de la loi, et surtout des décrets restrictifs de libertés comme des attroupements sauvages de gens n’ayant pas qualité pour se faire.
Il en est de même pour les locaux et autres actifs immobilisés ainsi que pour les comptes en banques et même les lignes téléphoniques, la loi étant la loi, et les premiers à le savoir étant ceux qui l’ont concocté, promulguée et appliquée aux autres.
Mais passons sur ces détails aux yeux de notre administration, qui les considère comme des amuse-gueule à usage de temps de loisir ou des mines bondissantes à usage limité aux gêneurs du moment.
Et revenons sur les relations administratives, juridiques, et politiques actuelles, entre cette entité inexistante en droit, et un gouvernement qui en a fait son principal partenaire et pour ainsi dire le seul, dans toutes les entreprises foireuses touchant à l’économie du pays, comme le fameux pacte de partenariat avorté par la présidence au début de l’année.
Le Premier ministre compte faire quoi, à la prochaine tripartite?
Défier la loi, la Constitution et le pays, en traitant avec une entité inexistante? Il n’en serait pas à un coup d’essai, mais la conjoncture ne s y prête pas, et s’il voulait encore tenter un coup de force, il aurait juste ordonné au wali de reconsidérer la dissolution ce qui est illégal, mais faisable dans ce genre de gouvernance, au lieu d’exiger la constitution d’un nouveau FCE comme la loi l’exige avec toutes les procédures exigibles pour une nouvelle association.
Exclure le FCE de la prochaine tripartite en attendant sa reconstitution dans le cadre de la loi?
Cela pose un sacré problème d’ordre économique, surtout que toutes les entreprises publiques ont été poussées dans cette organisation, regroupant les principaux découverts et créances douteuses du pays, avec les principaux créanciers qui refusent de les provisionner, ainsi que les principaux déficits chroniques du pays, soit l’intégralité du PIB, à inscrire au passif du pays et pas à son actif.
Cela l’obligerais aussi à discuter de tout et de rien, avec les autres organisations réduites à un simple décor, ou au statut de ramassage de miettes de la rente, en qualité de faire valoir de politiques toutes dictées et orientée vers les intérêts de cet illustre absent pour cause de harakiri juridique et politique.
Reporter la Tripartite et toutes les rencontres avec le patronnât le temps d y voir plus clair, dans le jeu de tarots politiques national?
Les jours à venir s’annoncent sombres, et la loi de finances pour 2019, ne pourra allier l’aventurisme monétaire au populisme économique, sans déboucher à la logue sur un Venezuela puissance N au premier virage mal négocié.
Il faudra bien trouver quelques palliatifs et quelques partenaires même de figuration dans une politique qui n’en est pas une, mais qui consiste à savoir qui va payer pour qui? Et qui va y laisser sa chemise pour empêcher l’autre de prendre froid.
-Ordonner illico presto, de constituer l’association avec ses adhérents régionaux et centraux, toutes ses structures et ses congrès en même temps et ex nihilo? C’est faisable juridiquement.
mais tout cela ne fait pas sérieux, ces préfabrications, quand il s’agira de négocier avec des parties étrangères, qui ne seront plus ici, pour faire des sourires de complaisance et prendre des marchés, mais pour poser les conductions d’une future assistance, et taper du point sur la table, et surtout exiger des interlocuteurs autrement plu sérieux que ceux de l’époque ou il s’agissait de notre argent et pas du leur.
On peut prendre ce dossier par tous les bouts, et le lire sous tous les angles, comme le gros des dossiers traités dans cette optique du coup de force aventureux, il n’existe aucune sortie qui ne recèle sa dose de ridicule et surtout de risques majeurs pour ce qui reste d’économie dans le pays.
Une autre question plus troublante se pose, sur le cheminement de ce dossier depuis la naissance de ce projet, à son épilogue cocasse actuel.
C’est qu’au vu du nombre et de la qualité des adhérents surtout publics, tous dotés d’un service juridique étoffé, l’idée n’aurait jamais du dépasser le stade de la proposition initiale, si elle était partagée avec tous les étages de cette association, qui recèle en son sein des juristes, des fiscalistes et même des patrons d’écoles de management privées et publiques.
Alors ou est la faille? Et qui a donné les garanties habituelles, que la loi serait contournée, changée, ou lue à l’envers, avant de faire demi-tour au milieu d’une rivière politique qui enfle dangereusement?
Parce qu’il semble impossible que personne n’aie attiré l’attention de tout ce beau monde, sur le caractère grotesque, inutile et impossible de cette démarche quand même!
Il est clair qu’une quelconque partie a donné des garanties aux promoteurs e ce projet, les dispensant de trop s’attarder sur les points de droit, ce qu’au demeurant ils n’ont jamais considéré comme prioritaire dans leurs cheminements particuliers et collectifs.
Est-ce que cette partie a changé de cap? D’avis? De Statut effectif? Ou de poids dans l’échiquier du rapport de force qui se redessine chaque mois dans le pays, depuis que la cagnotte se rétrécit à vue d’œil.
Où est ce le prélude à une sorte de Dossier Khalifa Bis à fragmentations où les jeunes premiers occupant l’écran mourront économiquement à la fin du film et les metteurs en scène et régisseurs de ce vaudeville, prépareront un autre film du même cru?
Aucune hypothèse, ni scénario n’étant à écarter, dans tout système de gouvernance ou l’exécutif, est en même temps législatif, judiciaire et même lecteur de cartes, les jours à venir nous renseignerons sur les tenants et aboutissants de ces montages hérétiques, et sur les intentions des uns et des autres.
Mais une chose est sûre, l’ère des monologues, des chiffres bidouillés, et des affirmations invérifiables est définitivement close dans ce pays comme dans le reste du monde.
Et aucun scénario où le moindre point de droit sera omis ou escamoté, et où les intérêts autres que ceux de la collectivité, seront défendus, ou soutenus par la réglementation au pied levé.
Toute ma sympathie dans cette histoire va, au vénérable Omar Ramdane, qui a l’âge de mon père, qui fut officier de l’ALN dans les maquis de la wilaya 4, au plu fort des opérations de casse de 1958 et 1959, et qui a initié ce Forum comme une réponse à une autre emprise d’une autre organisation à une autre époque sur les intérêts des entreprises du pays.
Et qui s’est retrouvé, président d’honneur d’une entité inexistante, dans un maquis juridique et politique, autrement plus dangereux que celui des années 50, du moins pour le respect qui est dû à un héros entouré de ses antithèses.
Mais il est clair que si la matrice de toutes ses excroissances et mutations éphémères et désastreuses n’est pas fermée, nous ne seront pas à la dernière du genre, sauf si le pays sombre avec.
Et cette matrice, est l’administration squattée, par un ersatz de fonctionnaire; synthèses de beylicat Ottoman de bureaux arabes coloniaux et d’archivistes du NKVD ; des créatures capables de tout sans rien assumer.
Ferhat Ait Ali, expert en finances