Alors qu’Abdelmalek Sellal, d’un côté, et Ali Djeddi, de l’autre, replongent les Algériens dans les débats des années 1990 (amnistie générale, etc.), un des héritages de cette terrible décennie est liquidé: dans les aéroports il n’y aura plus ni fouille au corps ni « reconnaissance de bagages » avant l’embarquement.
La tenue de la « Conférence d’entente nationale », qui a réuni hier des partis et des personnalités de l’opposition, a été abondamment commentée par les journaux algériens d’aujourd’hui. Les articles qui ont traité de cette rencontre ne pouvaient pas ne pas s’arrêter sur la participation de figures du Front islamique du salut (FIS, dissous) à cette rencontre. Ils pouvaient d’autant moins ne pas l’évoquer que pendant qu’Ali Djeddi revendiquait, devant des opposants de toutes obédiences, une assemblée constituante, Abdelmalek Sellal assurait, devant le Sénat, que son parti ne sera jamais re-légalsiée. Le Premier ministre, rapporte la presse, a également exprimé son rejet de l’idée d’amnistie générale qui, rappelons-le, est une revendication de l’opposition islamiste.
Dans ce climat chargé d’évocations d’un douloureux passé récent, le Directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel, apprend-on dans plusieurs journaux, a décidé de liquider un des héritages symboliques des violentes années 1990 : désormais, dans les aéroports, il n’y aura plus ni fouille au corps ni cette très algérienne « reconnaissance de bagages » avant l’embarquement.
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