La Mission FMI (Fonds monétaire international) pour la Tunisie a salué l’assouplissement de la politique budgétaire en 2015 pour faire face à court terme au ralentissement économique. Mais considère que la Tunisie doit faire mieux.
Dans un communiqué rendu public mercredi, Amine Mati, chef de mission pour la Tunisie a noté que la masse salariale du secteur public est de plus en plus grandissante. Il a appelé, dans ce sens, les autorités tunisiennes « à la contenir pour faire de la place à la priorité de la dépense productive de capital ».
M. Mati a salué également la récente réduction des subventions à l’énergie, résultant de la baisse des prix mondiaux du pétrole, appelant toutefois à la mise en place en urgence d’une « formule automatique de prix du carburant pour permettre une baisse dans les prix de détail des carburants domestiques, qui sont actuellement au-dessus des niveaux internationaux pour certains produits.
A propos de la réforme fiscale, le représentant du FMI considère important pour le gouvernement de d’aller dans l’adoption de cette réforme dont la conception a suivi un long processus de recherche d’un consensus lors des consultations fiscales nationales, et vise à promouvoir une plus grande transparence, l’efficacité et l’équité.
La mise en œuvre du vaste programme de réforme des autorités est en cours. Cependant, à 15,2 % de chômage, « il y a un besoin urgent de poursuivre les réformes structurelles pour stimuler la création d’emplois et aider à répondre aux aspirations de la population tunisienne pour une société plus inclusive », a-t-il ajouté.
Selon lui, la réforme du secteur bancaire est d’une importance particulière. « L’adoption d’une nouvelle loi bancaire et le renforcement du cadre réglementaire et de contrôle sera nécessaire pour construire un secteur bancaire moderne et de faciliter l’intermédiation du secteur financier », a-t-il noté.