Le Parti des Travailleurs critique « la politique des deux poids de mesure » dont est victime le groupe Cevital.
Ce qui était inimaginable il y a quelques années, est devenu une réalité. Des partis communistes soutiennent une entreprise privée contre des Etats. Cela se passe en Algérie et en France.
L’entreprise privée défendue et soutenue par les communistes algériens et français n’est autre que Cevital, groupe privé appartenant au richissime homme d’affaires algérien Issad Rebrab.
En Algérie, c’est la secrétaire générale de la principale formation politique de gauche, le Parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoun qui brise les clichés idéologiques en dénonçant samedi 5 janvier, avec fermeté les blocages que subissent les unités et les projets de Cevital en Algérie. S’exprimant devant la presse à l’ouverture des travaux de la rencontre des membres du comité central du PT des wilayas du centre, Hanoune a estimé que les entraves mises en place pour bloquer le groupe Cevital risquent d’envoyer au chômage des milliers de travailleurs.
Pire encore, la patronne du principal parti politique socialiste dans le pays craint les répercussions « terribles » de ces blocages sur tout le pays. Pour elle, le gouvernement applique « La politique des deux poids de mesure » dans l’affaire de Cevital. Autrement dit, ce qui est interdit à Issad Rebrab est permis aux autres. Des pratiques qui conduisent à la « mafiatisation » de l’économie nationale.
Le soutien clair et assumé du PT au groupe privé Cevital dans sa lutte contre des cercles au pouvoir remonte à 2015 lorsque l’ex-ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb a déclaré une guerre médiatique au groupe Cevital en l’accusant d’avoir importé des machines usagées pour son projet d’unités de fabrication d’appareils électroménagers de marque Brandt implantée dans la wilaya de Sétif. La secrétaire général du PT s’est insurgée contre les déclarations du ministre devant une délégation étrangère (française). Depuis cette affaire, le PT a multiplié les sorties de solidarité avec Cevital. Dans l’affaire du rachat du journal El Khabar par Cevital, Louiza Hanoune a fait en 2016, plusieurs déplacements au tribunal administratif de Bir Mourad Rais à Alger, pour soutenir le rachat du quotidien par Cevital. La transaction a été annulée par la suite par une décision de justice.
En France, c’est le Parti communiste français (PCF), qui prend la défense de Cevital qui a investi dans ce pays. Le PCF n’a pas apprécié, nénmoins, que Cevital n’ait pas retenu le territoire et la Vallée situés au Grande Est. Un courrier a été envoyé le 30 novembre dernier par les membres du PFC à la Région afin qu’elle facilite des développements éventuels de l’entreprise dans la région. Les communistes souhaitent vivement que le groupe Cevital implante son unité qui fabriquera des machines de traitement de l’eau ultra pure dans la région de la Vallée. Ils ont exprimé leur souhait de voir le groupe d’Issad Rebrab réaliser ses extensions futures dans leur région.