Le krach boursier et la défaillance de l’Etat en tête des menaces pesant sur les économies des capitales maghrébines (Lloyd’s) - Maghreb Emergent

Le krach boursier et la défaillance de l’Etat en tête des menaces pesant sur les économies des capitales maghrébines (Lloyd’s)

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Dans son classement 2015-2025 des 18 menaces qui pèsent sur 301 grandes villes dans le monde, l’assureur britannique Lloyd’s estime que Tunis et Casablanca, la capitale économique du Maroc, sont plus menacées par un crash boursier que par une attaque terroriste. Alger et Tripoli, elles, sont menacées principalement par la défaillance de l’Etat.

 

Dans son dernier rapport intitulé ‘’City Risk Index 2015-2025’’, l’assureur britannique Lloyd’s estime que Casablanca est menacée directement par une catastrophe économique, et classe une attaque terroriste à la 10eme position des risques qu’elle encourt. La plus grande ville marocaine est, en fait, selon les experts de Lloyd’s cités par L’Economiste, ”d’abord menacée par un krach boursier, puis par une pandémie humaine, un choc pétrolier, des inondations, une sécheresse, une défaillance de l’Etat, une panne de courant générale, une tempête solaire, une cyber-attaque, une attaque terroriste, une épidémie végétale et, enfin, en 12ème position, un tremblement de terre.” ”Les experts de Lloyd’s sont allés jusqu’à chiffrer les dégâts que pourraient occasionner ces menaces sur une période de dix ans”, poursuit le journal marocain. Ils ont évalué le coût de l’ensemble des risques encourus à près de 4,64 milliards de dollars (46 milliards de DH environ), soit 9,85% du PIB de la métropole sur dix ans. A lui seul, le krach boursier, à titre d’exemple, occasionnera plus de 1 milliard de dollars de pertes sur dix ans.

 

Tunis loin d’une cyber- attaque

 

La capitale tunisienne, Tunis, est elle aussi menacée en premier lieu par un krach boursier. Le coût d’un tel krach serait de 1,38 milliard de dollars, selon Lloyd’s. La défaillance de l’Etat vient en deuxième position, avec des dégâts évalués à 0,67 milliard de dollars, puis une pandémie humaine, un séisme et un choc pétrolier, respectivement, en quatrième et cinquième position. Une attaque terroriste est possible et viendrait en 6eme position. Par contre, les experts de Lloyd’s, estiment que la ville de Tunis est plus menacée par une tempête solaire (7eme) que par une cyber-attaque (8eme). Le coût global de ces menaces est évalué à 3,99 mds de dollars sur un PIB annuel de 31,56 mds de dollars.

 

Alger: la défaillance de l’Etat en vedette

 

Alger, qui a une bourse en sommeil depuis sa création, et pas de transactions boursières traditionnelles, ni un véritable marché des valeurs, est menacée en premier lieu par la défaillance de l’Etat, suivie par une catastrophe économique et une pandémie humaine. En quatrième position c’est un tremblement de terre, qui menace la capitale algérienne.

Les experts de l’assureur britannique évaluent les dégâts de ces menaces à 3,32 milliards de dollars pour ”la défaillance de l’état”, soit 34,97% du total des risques, évalué à 9,48 milliards de dollars sur un PIB global de 69,13 milliards de dollars. La deuxième menace, une catastrophe économique coûterait, toujours sur dix ans, 2,04 Mds de dollars, soit 21,54% du coût global. Puis viennent successivement la pandémie humaine, avec des dégâts évalués à 1,9 md de dollars, et un tremblement de terre qui coûterait à la ville 1,55 Md de dollars. Le risque d’une attaque terroriste est évalué à 0,28 Md de dollars et la sécheresse à 0,27 md de dollars. Plus loin dans ce classement, on trouve un ”black out”, ‘’une tempête solaire’’, ‘’une épidémie de végétaux’’, ‘’des inondations’’, et ‘’une cyber-attaque’’.

Enfin, pour la ville de Tripoli, la première menace viendrait d’une défaillance de l’Etat, suivi par une catastrophe économique, une attaque terroriste et un tremblement de terre. Le coût global est évalué à 4 milliards de dollars sur un PIB annuel de 22,6 mds de dollars.

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