Le ministère de l’Industrie et des Mines fera une véritable purge dans le secteur automobile. Un ou deux constructeurs maximum pourront s’adapter aux nouvelles exigences prévues par le futur cahier des charges qui sera prêt très prochainement, a révélé mardi 18 février, le ministre de l’Industrie et des Mines Ferhat Ait Ali lors de Forum du journal El Moudjahid. « Je ne pense pas qu’il y aurait plus de deux constructeurs qui pourront répondre aux exigences de cahier des charges », note-t-il.
Les constructeurs automobiles seront, d’après le ministre, contraint d’avoir des participations importantes dans la joint-venture algérienne. Des participations qui pourront atteindre les 100%. « Avec la suppression de la règle 51/49 dans les secteurs non stratégique, nous allons augmenter la participation du constructeur dans le capital de l’usine algérienne. Des participations qui pourraient atteindre les 100% dans certains cas », dit-il. Pour le ministre ce qui compte ce sont les résultats.
Il sera également demandé aux marques étrangères souhaitant investir dans la construction des voitures en Algérie de ramener avec elles les financements nécessaires pour la réalisation de leurs investissements en Algérie. Autrement dit, les banques algériennes ainsi que le trésor public « ne vont plus financer des projets de construction automobile ».
Les conditions ne s’arrêtent pas là, puisque le ministre a fait savoir que le taux d’intégration sera revu à la hausse avec la mise en place d’un mécanisme d’évaluation. Le cahier des charges définira c’est quoi une véritable usine automobile », a-t-il insisté. Il ajoute : « Nous voulons une industrie automobile sérieuse avec un minimum de taux d’intégration initial ».
S’exprimant sur les dossiers d’installation des usines de montages automobiles en Algérie déposés avant le 22 février, il dira qu’il n’ya pas un seul pays au monde qui a reçu 40 dossiers demandes d’installation des usines de montages automobiles en une année ou deux.
« En réalité, il s’agit d’une formule pour contourner les barrières douanières. Le cahier des charges actuel n’est pas conçu pour développer l’industrie automobile en Algérie, mais plutôt pour permettre à 2 ou 3 marques de s’accaparer du marché algérien à travers les monopoles et les exonérations accordées », affirme-t-il.