Le continent africain détient à lui seul 60 % des terres arables mondiales non exploitées et ne contribue actuellement qu’à 4 % de la production totale. L’Afrique jouit ainsi d’un potentiel agricole énorme qui n’est toutefois pas exploité.
C’est le constat établi par le cabinet d’intelligence économique Oxford Business Group (OBG) qui publie une étude sur l’état du secteur agricole africain et ses perspectives de développement à moyen terme, « Agriculture in Africa 2019 ».
Il s’agit de la première publication de ce type créée par OBG dans le cadre d’une collaboration avec le Groupe OCP, acteur majeur du marché mondial des engrais. « Alors que 80 % de la population africaine travaille dans le secteur agricole et que la démographie du continent doit doubler d’ici 2050, le principal défi des années à venir sera d’apporter des solutions adéquates pour former la jeunesse aux besoins futurs du secteur », explique Souhir Mzali, Directrice Editoriale Afrique d’OBG qui poursuit ; « Notre initiative mise spécialement sur cet énorme potentiel économique en présentant les points de vue d’acteurs clés du développement de l’agriculture africaine ainsi que des analyses en profondeur portant sur les principaux enjeux du secteur ».
L’étude recommande aux agriculteurs de mieux connaitre leurs sols et cultures. Ce paramètre est l’un des principaux défis à relever, selon OBG, et ce afin d’utiliser les engrais adaptés et intégrer des technologies pour optimiser le rendement agricole et le développement d’infrastructures vouées au traitement des récoltes.
S’ajoute à cela l’accompagnement des petits producteurs jusqu’à la vente de leur récolte et la nécessité immédiate de développer une agro-industrie afin de transformer le produit localement et créer de la valeur ajoutée.
« Il va falloir doubler la production de grains pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population d’ici 2050. Étant donné que la production dans la majorité des régions développées est déjà à des niveaux de rendement optimaux, l’Afrique est le seul marché apte à combler ce besoin alimentaire dans les années à venir. Il est crucial pour notre continent de passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture compétitive et commerciale», rappelle, pour sa part, le Directeur Général d’OCP Africa, Karim Lotfi Senhadji qui livre la vision de son groupe pour maximiser le potentiel agricole africain afin de répondre à une demande internationale en forte croissance.