Des irrégularités seraient enregistrées dans la procédure d’expropriation des 8 propriétaires du terrain où devait s’implanter l’usine, ce qui aurait poussé la justice à déclencher une enquête. Coté officiel, silence radio.
Le projet Peugeot-Citroën Production Algérie à El-Hamoul, dans la wilaya d’Oran, risque d’être compromis, du moins à court et à moyen terme. En effet, selon plusieurs sources dont certaines sont rapportées par la presse, une enquête a été diligentée par le parquet d’Oran suite à l’opposition d’un des propriétaires du terrain de 120 hectares sur lequel est prévue la construction de cette usine. Ce plaignant, qui estime que son expropriation s’est faite illégalement, aurait même été entendu par le juge, en attendant l’audition de toutes les parties liées à ce dossier.
Ce terrain, situé à El-Hamoul à 18 km à l’est d’Oran, est un terrain agricole qui a été déclassifié pour accueillir le projet automobile algéro-français. Toutefois, des irrégularités seraient enregistrées dans la procédure d’expropriation des 8 propriétaires. C’est du moins ce qu’a fait savoir un d’entre eux, un certain Lazhari, qui a lancé un appel pressant aux plus hautes autorités de l’État afin qu’elles interviennent pour lui rendre justice à travers une vidéos qui fait rage sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, il est dit qu’en dépit des engagements des autorités locales, le propriétaire n’a pas encore reçu le moindre centime à titre d’indemnisation. « Tous les responsables que nous avons rencontrés nous disent que ça vient d’en haut. Nous sommes fatigués des affairistes et des mensonges », affirme-il, en appelant le président de la République à intervenir pour mettre fin au blocage dont il dit être victime.
Cette affaire, qui semble une banale opposition d’un agriculteur non payé à temps cache-t-elle une volonté occulte d’empêcher l’installation de l’usine de montage Peugeot-Citroën Production Algérie à Oran et, partant, en Algérie ? Pour l’heure, l’affaire n’a pas encore livré tous ses secrets et les différentes parties concernées que nous avons essayé de joindre ont refusé de communiquer pour les une en arguant que « le dossier est trop sensible » en ne décrochant pas pour les autres. Tout compte fait, comme il est possible que cette affaire génère un scandale, qui ne sera pas le premier à entacher le secteur du montage automobile, il est possible aussi qu’elle s’avère une simple question de retard administratif qui se réglera dans la sérénité. A suivre.