Le Parti des travailleurs (PT) a dénoncé dans un communiqué rendu public ce samedi 15 mai, « la répression d’une extrême violence » de la manifestation populaire pacifique hebdomadaire de ce vendredi 14 mai, dans plusieurs wilayas, tout en exigeant « la libération immédiate » de la journaliste de Radio M, Kenza Khatto, placée en garde à vue hier.
Pour le parti de Louiza Hanoune, « la répression d’une extrême violence qui a ciblé la quasi-totalité des wilayas où des citoyens sont sortis manifester pacifiquement comme ils le font depuis deux ans, est intolérable ».
« L’arrestation de centaines de citoyennes et citoyens dont des journalistes, des responsables politiques consacre et institutionnalise la criminalisation et la judiciarisation de la pratique politique et de l’exercice de la profession de journaliste », a dénoncé le PT. Ce dernier exige « la libération immédiate de la journaliste Kenza Khattou et de tous les citoyen ( nes) arrêtés (es) pour participation aux marches ou à cause de leurs positions politiques ».
Pour le Parti des travailleurs, les prétextes avancés par le gouvernement « pour justifier cette escalade répressive sont irrecevables car légalisant la confiscation de la liberté de manifester arrachée en octobre 1988 au prix de 500 vie humain de jeunes innocents ». Rappelant à cet effet que le ministère de l’intérieur avait publié un communiqué cette semaine pour imposer des conditions aux manifestations.
« Cette marche effrayante à la « birmanisation » de notre pays est un danger mortel pour notre pays, pour son intégrité et sa souveraineté. Ce glissement dangereux est indigne de notre pays. Il le pousse dans la zone de très hautes turbulences. Mais quelle Algérienne et quel Algérien peut accepter que notre pays, meurtri par tant de tragédies, puisse renouer avec la violence ? » s’est interrogé le parti politique.