Le retour au protectionnisme et au chauvinisme nationaliste, prélude à une nouvelle crise économique mondiale horizon 2020/2022 ? - Maghreb Emergent

Le retour au protectionnisme et au chauvinisme nationaliste, prélude à une nouvelle crise économique mondiale horizon 2020/2022 ?

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Une importante rencontre internationale, en présence de nombreuses personnalités, à laquelle j’ai été invité et dont je ne pourrai y participer, ayant versé cette présente contribution,  sur le thème «  de quoi les nationalismes sont-ils les symptômes » le samedi 6 octobre  2018 au siège de l‘Unesco paris France, animé par mon ami Claude Liévens  Ingénieur général de l’armement(1) .

Pour le président chinois, Xi Jinping, lors du Forum économique mondial de Davos, s’adressant au nouveau président américain Donald Trump, le 17 janvier 2017 personne n’émergera en vainqueur d’une guerre commerciale, je le cite : «cela ne sert à rien de blâmer la mondialisation. Toute tentative de stopper les échanges de capitaux, technologies et produits entre pays est impossible et à rebours de l’histoire. Nous devons rester attachés au développement du libre-échange et des investissements [transnationaux], et dire non au protectionnisme. Il faut rééquilibrer la mondialisation, et la rendre plus forte, plus inclusive, plus durable..». Dans ce contexte, il est utile de rappeler les fondamentaux de la crise de 1929 et celle de 2008  afin  de tirer les leçons pour l’avenir  de l’économie mondiale .

 

1.-Les fondements de la  crise de 1929 

 

Le krach de 1929 est consécutif à une bulle spéculative, dont la genèse remonte à 1927. La bulle fut amplifiée par le nouveau système d’achat à crédit d’actions, les investisseurs pouvant acheter des titres avec une couverture de seulement 10 %. Le taux d’emprunt dépend du taux d’intérêt à court terme ; la pérennité de ce système dépendant donc de la différence entre le taux d’appréciation des actions et ce taux d’emprunt. C’est le 24 octobre 1929 que la fameuse crise se déclencha aux Etats-Unis ; on appela ce jour le « jeudi noir » ou Black Thursday ? le krach boursier de Wall street plongeant l’économie américaine et l’économie mondiale, dans la tourmente et ce malgré l’apparente santé de l’économie américaine dont les bases de sa croissance étaient pourtant faibles. A la mi-octobre 1929 l’annonce de la baisse des bénéfices des industries poussa les spéculateurs à vendre leurs actions pendant que le cours de Wall Street était encore élevé. Cette vente entraîna une chute encore plus rapide des actions, plus de 16 millions de titres seront bradés sur le marché, sans trouver toutefois preneur. Les épargnants paniquent et se précipitent auprès de leur banque pour retirer leur argent. Bientôt des centaines de milliers d’actionnaires se trouvèrent ruinés ; les banques ne purent se faire rembourser leurs crédits et les épargnants retirèrent leur argent de leurs comptes. Un grand nombre de banques n’ayant pas les moyens de rembourser, leurs clients firent faillites. Pour s’en sortir le seul moyen des banques furent de stopper les prêts à l’étranger et de réclamer le remboursement de ceux déjà effectués.  De plus les capitaux américains cessèrent de circuler autour de la planète, la conséquence inévitable fut l’expansion de la crise à l’ensemble des pays industrialisés. Entre le 22 octobre et le 13 novembre 2009, l’indice Dow Jones passe de 326,51 à 198,69 (39 %), ce qui correspond à une perte virtuelle de 30 milliards de dollars, dix fois le budget de l’État fédéral américain de cette époque. Par un effet de dominos, c’est l’ensemble de la Bourse qui s’effondre, et la chute de 1930 à 1932 est supérieure à celle de l’année 1929. Le 8 juillet 1932, le Dow Jones tombe à 41,22, son plus bas niveau depuis sa création en 1896. La baisse des prix fut générale et atteint environ 30% de1929 à 1932. Suite à la hausse des taux d’intérêt en avril 1929, lorsque survient la première stagnation des cours, le remboursement des intérêts devient supérieur aux gains boursiers et l’économie réelle montre des signes de faiblesses : ainsi, la production automobile chute de 622 000 véhicules à 416 000 entre mars et septembre et la production industrielle recule de 7 % entre mai et octobre. Ce ralentissement est en partie dû à un phénomène d’asphyxie : les capitaux disponibles accourent à la bourse plutôt que vers l’économie « réelle » La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et les investissements lors des mois suivant le krach. Les crédits se tarissant, la consommation, l’investissement et la production continuent de chuter, le chômage explose (de 1,5 million à 15 millions en 1933), et la crise bancaire devient une crise économique en 1931. Les mesures protectionnistes telles que la loi Hawley-Smoot de 1930 sur les droits de douane, favorisent la propagation de la crise à toutes les économies occidentales à partir de 1931. Début 1933 les profondes crises sociales et économiques favorisèrent les interventions publiques et la naissance de différents fascismes européens. Début 1933 la crise était au plus haut aux Etats-Unis, le nouveau président, fraîchement élu, Franklin D. Roosevelt, lança le New Deal (intervention accrue de l’Etat, infrastructure pour lutter contre le chômage, assainissement des finances). La dépression recula un peu, mais c’est surtout l’entrée en guerre des Etats-Unis grâce aux commandes dépenses militaires qui la fit disparaître en 1941. En Allemagne et en France on adopta aussi les théories de Keynes qui sont des politiques conjoncturelles, et non structurelles, de la relance de la demande globale: les dépenses publiques devant  compenser le manque d’investissements privés. En 1934 le gouvernement de Laval décida le blocage du salaire des fonctionnaires ; les résultats économiques furent infimes et l’agitation sociale s’en trouva renforcée. L’extrême droite française s’était aussi renforcée, mais le Front Populaire qui  remporta les élections en 1936. En Allemagne la situation ne se stabilisa pas vraiment la crise ayant  permis à deux hommes populistes  de parvenir au pouvoir : Adolf Hitler en Allemagne et en  Italie,  Mussolini ce qui provoqua la seconde guerre mondiale.

2.- Les fondements de la  crise d’octobre 2008 

 

Il existe bon nombre de similitudes entre la crise d’octobre 1929 et celle d’octobre 2008 : boom économique précédent la crise, endettement croissant et divorce entre la sphère réelle et financière, répercussion sur la sphère réelle avec la chute des valeurs technologiques. Mais à la différence de 1929 existe une interconnexion plus importante des économies avec une plus forte régulation mondiale. Par ailleurs, les économies des pays développées sont  en déflation (faible inflation, chômage croissance négative) et non en stagflation (inflation et chômage décroissance). Comme en témoigne la socialisation des pertes de certaines banques la rapidité des interventions des banques centrales que ce soit la FED américaine ,la banque centrale européenne, la banque d’Angleterre, japonaise, russe, et même chinoise et indienne de coordination pour briser le cercle vicieux du manque de confiance, prêts interbancaires bloqués qui constitue l’élément vital de fonctionnement de l’économie mondiale. Tout système économique et financier fiable repose sur la confiance. Avec les banqueroutes répétées, le crédit interbancaire source de l’expansion de l’économie mondiale a eu tendance à s’assécher surtout au niveau des banques d’affaires qui ont connu une expansion inégalée durant la période contemporaine. Or, à la différence d’une banque universelle, une banque d’affaires n’a pas la possibilité, en cas de conditions de marché difficiles, de s’appuyer sur les dépôts des particuliers pour lever des fonds pour le court terme, bien qu’elles continuent à émettre des dettes à court terme pour financer leur activité. Or, de plus en plus les établissements financiers auprès desquels les banques d’affaires se refinançaient refusent en période de crise de prêter par manque de confiance dans la capacité de remboursement de ces banques. D’une manière générale, l’essence de la crise tant de 1929 que de 2008 sont une dénaturation du fondement du capitalisme telle que l’on décrit les fondateurs de l’économie politique reposant sur les entreprenants créateurs de richesses, Karl Marx n’ayant pas écrit le socialisme mais le Capital.  Cette crise est donc lié à la financiarisation accrue en déconnection avec la sphère réelle et la non symbiose de la dynamique économique et de la dynamique sociale oubliant que le travail est certes un prix mais créateur de valeur et vecteur de croissance. En effet, avec cette financiarisation croissante, nous avons deux types de détention d’actions. La détention directe (ceux qui les détiennent en propres) et la détention indirecte (ceux qui les détiennent par le biais d’un intermédiaire : organismes de gestion, sociétés d’assurances-vie, caisses de retraite, SICAV). Le fait nouveau réside dans la modification rapide et importante du type d’actions détenues par les ménages. La détention directe d’actions devient minoritaire, pendant que la détention indirecte s’est fort développée. Ce sont aujourd’hui les fonds de pension qui contrôle Wall Street gérant plus  du tiers de la capitalisation boursière des USA. Ces dysfonctionnements ont été concrétisées à travers la crise des prêts hypothécaires (subprimes ) en août 2007, crise qui s’est propagée à l’ensemble des bourses mondiales avec des pertes estimées à plusieurs centaines de milliards de dollars que je résume en cinq étapes.

 

1- Les banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties, à des taux d’intérêts élevés.    2- Diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour évacuer les risques, les banques «titrisent» leurs créances, c’est-à-dire qu’elles découpent leur dette en produits financiers pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d’investisseurs de toute la planète. Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu’à 30 % par an), et faire jouer l’effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu’à 90 % des sommes nécessaires.   3- Retournement du marché immobilier américain : vers fin 2005, les taux d’intérêts américains ont commencé à remonter alors que le marché financier s’essoufflait. Des milliers de ménages ont été incapables d’honorer leurs remboursements entraînant des pertes pour les banques et les investisseurs qui ont achetés les titres obligataires ont vu leur valeur s’effondrer. 4- Crise de confiance : les banques se sont retrouvées dans une situation ou comme dans un jeu de poker , elles savent ce qu’elles ont dans leur bilan , mais pas ce qui se trouve dans celui des autres car ces mauvais crédits immobiliers ont été achetés un peu partout dans le monde et on ne sait quelle est la répartition du risque d’où une grave crise de confiance et depuis juillet 2007, cette situation fait chuter les bourses et paralyse le marché inter -bancaire , les banques ne se prêtant plus ou très peu craignant que leurs homologues soient dans une ligne rouge ; 5- intervention des banques centrales : face à la paralysie du marché , les banque centrales sont intervenues massivement début août 2007 en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars et d’euros de liquidités.

 

  1. –Des leçons à méditer

 

Comme le note justement les Echos.fr dans son édition du 05 mars 2018 « Comme dans les années 1930, populisme et protectionnisme gagnent du terrain. Des Américains qui sombrent dans le protectionnisme. Des Européens qui votent pour la fermeture des portes. Ces événements dégagent comme une impression de déjà-vu. Et pour cause : ils ont déjà eu lieu dans les années 1930. Suivis d’autres catastrophes, encore plus funestes. Sauf que la crise politique se déroule cette fois-ci au ralenti. L’Europe dans une  réunion à Bruxelles en date du 16 septembre 2018,  a créé une commission pour contourner l’embargo sur l’Iran et le paiement en dollars , en mettant en voulant place des mécanismes de troc. Depuis le 08 mars 2018, le Président américain a décidé  d’instaurer des droits de douane  de 25% sur les importations américaines d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium,  menaçant  en outre d’imposer, dès le 22 mai, des droits de douane sur quelque 50 milliards de dollars de marchandises chinoises exportées vers les Etats-Unis. Le 06 juillet 2018  les Etats-Unis ont prévu de mettre en œuvre des taxes sur 34 milliards de produits importés de Chine, première tranche du bloc de 50 milliards de dollars, la  Chine ayant décidé  de riposter avec des taxes équivalentes, qui frapperont notamment le soja et les automobiles provenant des Etats-Unis. Depuis les choses ont évoluées. Selon le Figaro.fr dans son édition du 26 septembre 2018, les USA  aurait menacé  afin de parer au déséquilibre commercial vis-à-vis de la Chine de 375 milliards de dollars en 2017 (source trésor US) et en cas de rétorsions chinoises  , d’aller encore plus loin dans cette voie: les taxes pourraient passer de 10 % à 25 %, et 267 milliards de dollars supplémentaires pourraient être concernés, soit la quasi-totalité des importations chinoises, tout cela rentrant selon ce quotidien  dans  une lutte pour la prééminence en matière de nouvelles technologies qui se joue entre la Chine dont les importants avoirs en bons de trésor  américain tiennent en partie la cotation du dollar,  et les États-Unis, avec pour enjeu le statut d’hyper-puissance dominante. C’est dans ce cadre de guerre commerciale  entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales qu’ une lettre a été adressée au président américain, le 03  mai 2018,  1.140 économistes, mais également  des anciens conseillers du président républicain de George W. Bush (Harvey Rosen et Wendy Gramm) ou encore le directeur du budget du républicain Ronald Reagan,  « l’exhortent à ne pas répéter les erreurs du passé et donc à renoncer à ses mesures protectionnistes pour ne pas répéter les erreurs du passé afin de ne pas conduire à une crie équivalente à celle de 1930  ».  D’autant plus que pour ces économistes, le protectionnisme trumpien ne permettra guère de réduire ce déficit, pour une raison évidente: il concerne généralement des produits que les Etats-Unis ne fabriquent plus, et qu’il serait trop complexe et trop coûteux de développer à nouveau sous l’égide du «Made in America». Les taxes auraient donc pour unique conséquence, délétère, de renchérir les prix pour les consommateurs américains. Même son de cloche le   02 juillet 2018, où  le  Fonds monétaire international « tout en  saluant les  performances de l’économie américaine, a exhorté Washington à renoncer à ses mesures protectionnistes qui menacent la santé économique des Etats-Unis et du reste du monde à travailler de manière constructive avec les partenaires commerciaux pour réduire les barrières commerciales et résoudre leurs désaccords (…) sans avoir recours à des actions unilatérales nocives ».  C’est que de  2008 à 2018 un  nouveau paradigme : l’on est passé de la crise bancaire à une crise d’endettement des Etats d’où l’importance d’agir sur six leviers interdépendants car en  ce mois de septembre  2018, l’économie mondiale est toujours caractérisée par des turbulences ce qui risque de  réitérer  le scénario des années 1929/1930 et la crise de 2008.

 

-Premièrement, il s’agit de dégager une réponse commune à la crise financière, toutes mesures projectionnistes  qui doivent être temporaires et ciblées, mais durables et généralisées  ralentissent la croissance de l’économie mondiale. -Deuxièmement, ouvrir les pistes d’une réforme en profondeur du système financier international.  -Troisièmement, prendre de nouvelles initiatives pour parer à d’éventuelles faillites bancaires et imposer aux banques de nouvelles normes comptables. -Quatrièmement, instaurer des règles plus strictes sur les agences de notation, la titrisation et les parachutes dorés. -Cinquièmement,  les dépenses publiques doivent se réaliser  à travers des déficits budgétaires coordonnées  des économies d’énergies pour le  BTPH et des technologies propres pour le secteur automobile, Sixièmement, repenser l’actuel système économique mondial qui favorise la bipolarisation Nord/Sud, la pauvreté préjudiciable à l’avenir de l’humanité, accéléré d’ailleurs par les gouvernances les plus discutables de la part de la plupart des dirigeants du Sud.

 

En résumé, évitons pour le bien être de l’humanité,  le nationalisme chauvinisme, à ne pas confondre avec la patriotisme,  source de tensions, de haine et de guerre avec des  incidences négatives sur les économies des pays en voie de développement et méditons cette citation  que l’on impute t au  président français Charles de Gaulle, sous le titre  « le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres»  et Sigmund Freud, OCF, tome XVIII, PUF. Paris p.116 « L’exaltation nationale est un sentiment que je me suis efforcé, quand j’y inclinais, de réprimer comme funeste et injuste » Attention à l’euphorie actuelle où le baril a dépassé les 80 dollars. Pour l’Algérie, les objectifs stratégiques consistent en la refondation de l’Etat algérien conciliant la modernité et son authenticité, l’efficacité économique et une profonde justice sociale, de faire renaître la confiance entre l’Etat et les citoyens grâce au dialogue fécond et productif. Il n’existe pas d’Etat standard mais que des équipements anthropologiques qui le façonnent largement influencés par la mondialisation avec de nouvelles fonctions. Les débats contradictoires en association  avec toutes les composantes de la société, tolérant les différentes sensibilités et la nécessaire cohésion sociale me semblent être la seule voie pour dépasser la crise multidimensionnelle actuelle, car les ajustements sociaux seront douloureux. Le cadre macro-économique relativement stabilisé en Algérie est éphémère sans de profondes réformes structurelles  avec  le risque  d’un retour au FMI horizon 2022. Le retour au protectionnisme intégral au niveau mondial,  avec comme impact un fort ralentissement de l’économie mondiale horion 2020/2022, aurait un effet désastreux, car l’économie algérienne est   mono-exportatrice, dépendante des fluctuations mondiales, qui conduira à un cours du pétrole entre 50/ 60 dollars le baril et peut être moins. ademmebtoul@gmail.com.

 

(1)-Une importante rencontre internationale, en présence de nombreuses personnalités,  à laquelle j’ai été invité et dont je ne pourrai y participer, ayant versé cette présente contribution,  sur le thème «   de quoi les nationalismes sont-ils les symptômes » le samedi 6 octobre  2018 au siège de l‘Unesco Paris France , animé par mon ami Claude Liévens  Ingénieur général de l’armement, diplômé de  l’école polytechnique et de l’école nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace. Ancien expert auprès de l’OTAN   dans le cadre de l’Advisory group for aerospace research and development.  directeur technique et industriel du programme Airbus  président de la commission exécutive permanente du ministère de la défense de 1985 à 1990,  assurant en 1996,  la coordination et la synthèse des chantiers lancés pour préparer la réforme de la délégation générale pour l’armement (DGA), en 1997 à 2000 directeur du Centre des hautes études de l’armement,  en 2002,  secrétaire général du conseil général de l’armement, présidé par le ministre de la défense et depuis  2004, expert indépendant auprès de nombreuses instituions français et internationales de défense et de sécurité .Seront abordés les télématiques suivantes  La montée contemporaine des nationalismes, notamment au cœur de l’Europe mais pas exclusivement, ouvre plusieurs questions : comment les peuples en viennent à se haïr ? quelle place occupent les religions dans ce repli identitaire ? peut-on comprendre comme une défense face à la globalisation et aux migrations de masse la multiplication des moyens de destruction massive, les luttes fratricides, la construction de murs, le terrorisme sans entrave ? Le bouclier des civilisations, le cosmopolitisme, la démocratie, la tolérance religieuse, la laïcité, la répartition des richesses et le choix de la vie et du bonheur sont-ils encore des antidotes opérants au regard de ces menaces ?

-Une rencontre aura lieu le 30 octobre 2018 à Paris à l’Ecole militaire  où le Pr Abderrahmane Mebtoul  membre du CR Cercle Euro-Maghrébin participera ,  dirigé par l’amiral Jean Dufourcq  Paris France -ancien conseiller de l’OTAN qui pour délimiter les télématiques pour 2018 abordera les réflexions  suivantes : profil économique comparé des trois pays du Maghreb central – Interaction des tensions sociales entre les deux rives du bassin Medoc – Impact de la fin de partie syrienne sur le Maghreb – Conséquences politiques et sociales de la démographie des trois pays du Maghreb central – Activismes allemand et chinois au Maghreb – Les trois pays latins du bassin face aux « migrations sauvages » – Typologie des oligarchies actives au Maghreb- la ruée vers l’or sahélien, acteurs et enjeux-

 

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