La notion de service universel des télécommunications est enfin prise en charge en Algérie. Le processus vient d’être récemment lancé par l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT). Le régulateur a annoncé avoir reçu des soumissions des opérateurs désireux d’être fournisseurs des services universels. C’est une excellente chose pour le plan numérique du pays. L’objectif principal vise à doter tous les usagers d’une connexion Internet à un minimum de 512 Kbits/s, en garantissant l’accès à un service numérique aux habitants des localités dont le nombre est compris entre 500 et 2000 pour le sud de l’Algérie, et entre 1000 et 2000 habitants pour le nord. Une grande avancée. Le SU des télécommunications consiste en la mise à la disposition de tous, indépendamment de la position géographique, d’un service numérique minimale de qualité acceptable et à un prix symbolique. Sur ce segment social des télécommunications mobiles et fixes, la concurrence sera donc rude entre les opérateurs activant dans le pays.
Sur le plan tarifaire, l’ARPT ne fixe pas la tendance, mais selon les pratiques dans d’autres pays, les prix du service universel des télécommunications devraient être abordables pour la plupart des usagers finaux, notamment ceux ayant de faibles revenus. Les coûts des services télécoms notamment, les appels vocaux, même s’ils sont en baisse constante et parfois gratuits durant les périodes creuses, demeurent encore assez élevés pour les plus démunis. Pour les populations qui vivent dans les zones blanches, où il n’existe pas de moyens de communication, la question est de savoir comment l’ARPT fera pour obliger les opérateurs à installer des points d’accès. Par ailleurs, aujourd’hui, les télécommunications sont dominées par le numérique et utilisent le software pour consolider la croissance dans l’ensemble des secteurs de l’économie du pays. La mise en place d’un service universel des télécommunications permettra donc d’impliquer davantage la majorité de la population à faire progresser la société de l’information.