La cinquantième finale du football américain de la NFL (National Football League), baptisée le Super Bowl 50, a eu lieu le 7 février dernier. Cette année, l’événement le plus populaire des Etats-Unis s’est déroulé dans un contexte IT. D’abords parce que le match s’est joué en Californie, à la Silicon Valley, capitale technologique du monde, au Levi’s Stadium de Santa Clara, le nouveau stade qui a ouvert ses portes en juillet 2014. Ensuite, parce que les spectateurs, dont la majorité se composait essentiellement des personnes issues de l’industrie technologique, étaient tous simultanément connectés au même point et les volumes des données mobiles générées se sont greffés à leurs applaudissements. Ainsi, le stade s’est transformé, en l’espace de quelques heures, en un nœud actif des réseaux des télécommunications mobiles à très haut débit. Pendant plus de quatre heures, ce nœud était émetteur, en mode « upload », de milliers de photos, de vidéos 4K et de gros fichiers qui émanent des applications tels que Live Photos d’Apple, live-streaming de Facebook et des autres réseaux sociaux. De part l’ampleur des données partagées, l’évènement devenait une plateforme de test utile aux opérateurs mobiles.
Avec quelque cent mille terminaux actifs, avant, pendant et après le match, via une connexion permanente aux équipements radio installés dans le stade et ses alentours, c’est le moyen le plus efficace de tester le dimensionnement des équipements radioélectriques des opérateurs. Les 15 téraoctets de données (1700 films HD) émis, à partir du stade, n’ont provoqué aucun bug dans les réseaux. Pas de congestion ni de black-out comme ce fut le cas en 2014, dans un stade Chinois, au cours d’un spectacle musical, organisé par l’opérateur China Mobile, qui a failli être annulé à cause du bug de son réseau 4G. La technologie de la répartition distribuée des cellules des réseaux mobiles, utilisée, pour la première fois, par les opérateurs mobiles américains, en vue d’optimiser l’envoi du flux data dans les petites cellules, a donc apporté ses fruits et a été bénéfique pour la gestion de la qualité de service des réseaux mobiles. Mieux, la croissance du trafic data mobile collecté dans les stades, appelé à exploser d’année en année, donnera des idées non seulement aux annonceurs pour exploiter ce gisement de consommateurs, mais aussi aux fédérations sportives et aux organisateurs de spectacles à vouloir une part des revenus de la publicité mobile engrangée par les opérateurs.