Le Syndicat national des magistrats (SNM), critique le fonctionnement de la justice et appelle les autorités concernées à agir pour éviter le pourrissement.
Dans un communiqué rendu public vendredi, l’organisation syndicale compare la situation actuelle de la justice à celle vécue par le secteur la veille des élections présidentielles du 12 décembre 2019.
Pour le SNM, le ministère de la Justice n’a pas honoré ses engagements envers les magistrats notamment en ce qui concerne le volet socioprofessionnel. Les promesses d’améliorer les conditions de travail des juges annoncées en 2019, n’ont pas encore vu le jour. Une situation qui pourrait provoquer des tensions, alerte le syndicat qui précise que 53 magistrats touchés par des mutations en 2020 ne connaissent toujours pas le lieu de leurs affectations.
En outre, le Syndicat national des magistrats dénonce ce qu’il appelle ‘’les pressions exercées’’ sur ses membres par le ministre de la Justice. Ce dernier a envoyé, selon la même source, des avertissements aux juges qui ont participé à la dernière action de protestation menée par le SNM qui dénonce, également, le refus de la tutelle d’accorder des détachements aux membres de son bureau national.
Toujours sur les libertés syndicales, le SNM déplore le refus des autorités de mettre des locaux à la disposition de ses sections dans les tribunaux et les cours. De plus, l’organisation syndicale exige la séparation des œuvres sociales des juges du reste des employés du secteur de la justice.
Sur le traitement des affaires, le syndicat s’insurge contre la politique de deux poids de mesure. Certaines affaires sont traitées rapidement et d’autres non. Une politique qui remit en cause ce qui reste de la crédibilité de la justice algérienne, déplore le syndicat.